La croissance économique béninoise devrait connaître cette année une accélération pour s'afficher à 6,0% contre une estimation de 3,8% en 2020, révèle la note conjoncturelle du 4e trimestre de l'année 2020 publiée jeudi à Cotonou.
"Cette croissance serait portée par la dynamique attendue dans le secteur des BTP et le relèvement de l'activité dans les branches qui ont durement été affectées par la pandémie de COVID-19 en 2020", explique le document.
Selon cette note élaborée par la direction générale des Affaires économiques du ministère béninois de l'Economie et des Finances, la valeur ajoutée du secteur primaire devrait s'améliorer en 2021 pour afficher une progression de 4,6%, soutenue par les bonnes performances attendues aussi bien dans la production vivrière que les cultures d'exportation, notamment le coton.
"Après une campagne agricole assez perturbée par la crise du COVID-19, la production agricole est attendue en nette hausse en 2021. Cette progression serait induite par l'amélioration de la mobilité des personnes en lien avec l'ouverture des frontières nigérianes avec le Bénin, l'accès à la main d'œuvre agricole en provenance des pays limitrophes et l'amélioration du conseil agricole du fait d'un assouplissement des mesures barrières à la propagation de la maladie", souligne la même source.
Dans le secteur secondaire, la valeur ajoutée devrait s'améliorer de 10,3% en 2021 contre une estimation de 5,2% en 2020, en lien avec les performances attendues dans la branche BTP.
"Ces performances seraient soutenues par la poursuite de plusieurs projets, dont notamment : la mise en œuvre du projet Asphaltage phase 2 ; la construction des 22 stades communaux ; la construction des 35 marchés urbains ; l'achèvement de la construction des logements sociaux (20.000 logements) ; la construction du nouveau siège de l'Assemblée nationale et diverses infrastructures dont le projet de construction du pipeline Bénin-Niger", indique la note conjoncturelle, qui précise que ce dynamisme affecterait aussi les activités des industries manufacturières, notamment celles de fabrication de matériaux de construction (fer à béton et ciment).
Dans le secteur tertiaire, la valeur ajoutée progresserait de 4,2% en lien avec les activités des services qui devraient se relever à la suite des perturbations connues en 2020 en raison du COVID-19.
"La branche du commerce connaîtrait un rebond en lien avec l'ouverture des frontières et la reprise des activités au port autonome de Cotonou, dont le trafic enregistrerait une hausse en 2021", fait observer la même source, précisant que la reprise du trafic portuaire et la hausse de l'activité dans les secteurs primaire et secondaire devraient positivement impacter la branche "Transport".
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