Alors que l’opposition politique au régime du président Patrice Talon appelle à des assises nationales suites aux violences liées à l’organisation de l’élection présidentielle, le gouvernement apporte une réponse sèche à la requête.
Plusieurs plateformes de l’opposition du Bénin ont exigé des assises nationales et l’instauration d’un dialogue pour faire taire les violences constatées dans certaines localités du pays. Cette exigence semble être une demande irrecevable de la part des dirigeants qui indiquent que le gouvernement saurait discuter avec des « terroristes », et des « ennemis de la démocratie ».
« Il n’y a pas de dialogue avec des terroristes; il n’y a pas de dialogue avec des ennemis de la république », a indiqué mardi, le ministre Alain Orounla, porte-parole du gouvernement.
« Quand ceux de nos compatriotes, qui sont aujourd’hui égarés, auraient pris le bon chemin comme avant eux, d’autre ont fait, en ce moment, le dialogue sera possible. Mais le gouvernement de Patrice Talon ne dialoguera pas avec les terroristes, avec les ennemis de la démocratie à qui cette démocratie et cet Etat de droit ont vocation à s’imposer », a renchéri le porte-parole.
Il va sans dire que les exigences de l’opposition sont désormais rejetées par la partie en face. Notons que l’élection présidentielle a eu lieu dimanche 11 avril dernier et la Commission électorale nationale autonome a proclamé mardi, les résultats provisoires donnant sans surprise, la victoire au premier tour du président sortant Patrice Talon avec 86,37% des voix. Le taux de participation selon la CENA était d’un peu plus de 50%.