Ça grogne sérieusement depuis un certain temps au sein des travailleurs du parlement. La cause : la manière dont le président Mathurin Coffi Nago gère le personnel de l’Assemblée nationale.
Alors que le gouvernement du Docteur Boni Yayi semble faire du problème de l’emploi une priorité, au parlement, la méthode Nago ne vise qu’à aggraver le chômage. Le président de l’Assemblée nationale navigue à contre-courant des réalités de l’emploi au parlement. En effet, depuis décembre 2012, le ministère du travail et de la fonction publique a informé de ce que quatre (04) des Agents permanents de l’Etat servant au niveau du parlement doivent faire valoir leurs droits à la retraite en 2013. Les deux premiers à partir du 1er avril 2013, et les deux derniers à partir du 1er juillet 2013. Normalement, en trois mois, le parlement aurait pu prendre les dispositions pour que l’administration ne souffre pas de ces départs. Ce n’est pas le cas chez le président Nago. Ce qui énerve certains travailleurs. Ce qui est sûr, Mathurin Coffi Nago a fait l’option de signer des contrats avec les intéressés jusqu’à ce que leurs successeurs soient désignés. Dans un environnement où la gestion du chômage est préoccupante, comment peut-on opérer ainsi ? Pour certains travailleurs de l’administration parlementaire au courant du dossier, ça pose un véritable problème. En effet, dans un pays où toutes les compétences existent, ce n’est pas ceux qui vont valablement remplacer ces quatre agents qui manquent. Malheureusement, ce n’est pas la première fois que le président Mathurin Coffi Nago agit de la sorte. Il l’avait fait auparavant. Que cela cesse ! Car si à tous les niveaux la gestion de personnel est faite ainsi, quand est-ce que le problème du chômage va trouver une solution ! Un fléau qui préoccupe pourtant le Président de la République. Yayi ne manque pas de répéter que la lutte contre le chômage est l’un des principaux combats qu’il mène avec son gouvernement. Dans tous les cas, pour celui qui aspire à briguer la magistrature suprême, c’est déjà un handicap. C’est comme si les problèmes de la jeunesse et de l’emploi des jeunes ne préoccupent pas le président Nago.
Grégoire Amangbégnon