Réélu au premier tour du scrutin le 11 avril dernier avec une majorité écrasante des suffrages exprimés, le président béninois Patrice Talon envisage impulser un réel développement à l’économie nationale au cours de son prochain quinquennat, si l’on en croit son programme d’action 2021-2026.
Dans ce document présenté avant l’élection, il entend doper la croissance économique -qui devrait atteindre les 2,3% en 2020 selon la Banque africaine de développement- à plus de 6% cette année, avec à la clé la garantie d’un accès à l’eau potable pour toute la population en 2021, ainsi que celle de parvenir à une autonomie énergétique.
"Assurer l’accès à l’eau potable à toutes les populations du Bénin à l’horizon 2021, tel est le pari que nous avions pris en 2016", rappelle-t-il. Selon lui, le taux de desserte national a ainsi été porté à plus de 70% au 31 décembre 2020 contre environ 45% en 2016.
Malgré ces avancées notables, souligne M. Talon, nombre de défis restent à relever pour ce nouveau quinquennat.
Outre l’eau potable, le secteur de l’énergie était un indicateur du mal-être du pays en 2016. "Cinq ans après, nous avons assaini notre portefeuille auprès (des) fournisseurs. Mieux, nous sommes passés de la dépendance absolue (90% en 2016) à l’amorce du processus de notre autonomie énergétique avec une puissance installée propre de 181,5 mégawatts équivalant à environ 60% de nos besoins actuels", se félicite-t-il.
Patrice Talon promet de poursuivre son action pour parvenir à une réelle autonomie énergétique via notamment la construction d’une nouvelle centrale de 143 MW à Maria Gléta, près de Cotonou, ainsi que des centrales solaires pour une capacité totale de 95 MW. Il entend aussi poursuivre les négociations en vue de la construction d’un barrage hydroélectrique multifonctions de 128 MW baptisé Dogo bis sur le fleuve Ouémé.