Le ballon est censé être rond pour tout le monde. Mais à l’évidence, il faut se rendre que non avec les dernières actualités footbalistiques, si depuis belle lurette on n’a pas pris conscience de cette réalité qui nous pend au nez : une vraie affaire de fric qui fait tourner la planète foot et qui rend le football moderne complètement fou.
On savait que la boxe n’a gardé de noble comme art que l’interdiction de ne pas donner des coups en dessous de la ceinture. Sinon, de celui qui couche et de celui qui doit triompher, il y a bien longtemps que l’on sait que c’est réglé d’avance, bien avant que les protagonistes ne montent sur le ring ! En somme, du pipeau. C’est connu, un petit coup dans les côtes, je te caresse d’un uppercut gauche, et au cinquième round, tu t’allonges. Un tel scénario exagère à peine la réalité de cette discipline, sans tourner en dérision les qualités intrinsèques des athlètes. Qu’en est-il du football aujourd’hui ?
Le western spaghetti qui s’est déroulé en direct sous nos yeux récemment, est une parfaite illustration de ce qu’on doit en savoir. Entre les recettes de la Ligue européenne des champions dont le monde entier est fanatique et les prétendues promesses de meilleures recettes d’une certaine Super ligue en gestation, mais mort étouffée avant de naître, il y a eu ce qu’il convient d’appeler l’âme du football qui l’a emporté sur le fric-foot !
Entre les coûts astronomiques de transferts des joueurs aux talents, il est vrai, indéniables, la planète foot est devenue folle à force de se croire toutes les folies permises ! Tout se résume à l’argent. Soit un propriétaire de club en dispose à foison soit son club est voué à la disparition ou à jouer le rôle du faire-valoir.
Est bien loin le temps des clubs corporatistes, solidaires et tenus par la générosité et bonne volonté des supporters qui apportaient leurs grains de sel pour que perdure leur club chouchou, dont ils sont supporters de pères en fils…Est tout aussi loin, le temps des Platini, Roger Milla, Franz Beckenbauer, Zico et autres, qui jouaient pour l’amour du foot et enchantaient le monde. Aujourd’hui, on croirait qu’il n’est plus question que de fric, de fric et encore de fric, du salaire mirobolant des joueurs à faire crever de jalousie un fonctionnaire, aux droits incroyables de retransmission télé ! Et dire que certains patrons de clubs gloutons en veulent plus, est un scandale qui n’a pas échappé aux vrais fans du foot, qui ont fait échec à cette offre publique d’achat (OPA) de la conscience du football que nous aimons tant.