Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique au Bénin, de par les pertes en vies humaines, l'impact socioéconomique et le retard de développement qu'il occasionne, a déploré samedi soir à Cotonou le directeur de cabinet du ministère béninois de la Santé, Pétas Akogbéto.
A travers le message du ministre béninois de la Santé lu par M. Akogbéto, en prélude à la célébration le dimanche 25 avril de la 14e édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme autour du thème "zéro palu, tirer un trait sur le paludisme", il a été révélé qu'en 2019 au Bénin, 46,1% des consultations et 40,8% des observations sont dues à cette maladie.
En citant les données de 2019 compilées par le ministère de la Santé, M. Akogbéto a indiqué qu'ont été enregistrés 2.303.403 cas de paludisme simple confirmés et 187.034 cas graves avec 3.234 décès dans les zones sanitaires du pays. Près de la moitié de l'ensemble de ces cas concernent des enfants de moins de cinq ans.
Pour éliminer ce fléau à l'horizon 2030, le gouvernement du président Patrice Talon, conscient du danger qui menace la population, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes, l'a classé au rang de ses priorités, a annoncé M. Akogbéto. Il a par ailleurs précisé que le gouvernement béninois s'employait à mettre en place des mesures visant à assurer la protection contre les piqûres de moustiques, qui transmettent le paludisme.
Il s'agit entre autres, a expliqué M. Akogbéto, de la couverture universelle à travers l'organisation tous les trois ans de campagnes de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action à tous les ménages du Bénin, dont la dernière édition a eu lieu en 2020.