La communauté internationale a célébré le dimanche 25 avril 2021, la journée internationale de lutte contre le paludisme. Bien que mortel, ce parasite peut être soigné grâce à des traitements à base d’artémisinine combiné, aussi appelés bithérapie. Mais le problème de ces traitements, c’est que les parasites ont tendance à y résister de plus en plus fréquemment. Alors certains chercheurs travaillent sur l’élaboration de nouveaux médicaments et des essais sont actuellement menés sur 1 600 enfants de moins de 5 ans au Mali, au Ghana, au Gabon et au Bénin. « L’objectif du projet, c’est d’apporter la preuve que cette trithérapie sera efficace et bien tolérée par les patients, c’est-à-dire avec peu d’effets secondaires supplémentaires par rapport à la bithérapie, et l’absence d’anomalies dans les concentrations plasmatiques de médicaments », a expliqué le chercheur Jérôme Clain, à l’initiative de ces essais. La trithérapie, c’est un traitement comme son nom l’indique à base de trois molécules. La première, l’artémisinine élimine la plus grande partie des parasites en quelques heures, la seconde poursuit l’éradication et la troisième vient en renfort de la seconde en tuant les parasites résistants. Cette troisième molécule, l’atovaquone proguanil, plus connue sous le nom de malarone en combinaison des deux autres fait la nouveauté de ces essais. Sa propriété : bloquer la transmission du parasite pendant toute la durée du traitement. « L’intérêt de l’atovaquone proguanil, c’est qu’elle a une double action, à la fois elle empêche la transmission et en plus elle contribue à la diminution des symptômes », avance Jérôme Clain. La dernière phase des essais va bientôt commencer. 4 800 enfants âgés de 5 à 36 mois vont être recrutés dans quatre pays africains : le Burkina Faso, le Kenya, Mali et la Tanzanie. C’est après les résultats de cette phase que le vaccin pourra être homologué.