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ALBERT PAHIMI : « j’accepte d’être premier ministre du Tchad, car l’heure est à l’union sacrée »

Publié le mardi 27 avril 2021  |  Fraternité
Albert
© Autre presse par DR
Albert Pahimi Padacké,Premier ministre
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Au Tchad, Albert Pahimi Padacké vient d’être désigné Premier ministre, ce lundi 26 avril. Il avait déjà été chef du gouvernement du défunt président Déby de 2016 à 2018 et était candidat à la dernière élection présidentielle. Albert Pahimi Padacké a accordé un entretien en exclusivité à RFI.

Pourquoi avez-vous accepté de devenir Premier ministre ?
Albert Pahimi Padacké : Je l’ai accepté parce que la situation de notre pays exige que tous les Tchadiens se mettent au-dessus de toutes les considérations, pour regarder les défis communs, à savoir, la paix, la stabilité. La situation du Tchad, à la date d’aujourd’hui, se pose en termes d’union sacrée des enfants du pays, afin de sauver notre nation en péril.

Mais vous savez que le régime militaire de transition est très controversé dans votre pays ?
La controverse fait partie des choses. Mais ce qui n’est pas discuté, c’est l’intérêt majeur de notre peuple, son unité, la stabilité et la paix. Vous savez très bien que le Tchad est aujourd’hui un parechoc de lutte contre le terrorisme. Non pas seulement dans l’intérêt du peuple tchadien, mais dans l’intérêt du continent africain. Si cette digue venait à lâcher, vous savez très bien ce que cela représenterait pour le Tchad, son peuple et pour l’Afrique en général.

Donc vous estimez que la situation est exceptionnelle, c’est cela ?
Voilà. C’est une situation exceptionnelle qui ne permet pas qu’il y ait des calculs politiciens.

Vous avez réfléchi, vous avez dit tout de suite oui ?
J’ai réfléchi… J’ai regardé les enjeux qui sont ceux de notre pays, aujourd’hui. Et je me suis dit qu’il y a des moments, dans la vie, où il faut accepter de relever les défis pour l’intérêt de son peuple.

Et qu’est-ce que vous répondez à ceux qui disent que vous êtes la caution civile d’un régime militaire ?
Je préfère être la caution civile de la paix et de la stabilité de notre pays. Il ne faut pas voir les questions en termes segmentaires civils/militaires. La situation qui est la nôtre, aujourd’hui, n’appelle pas ce genre de divisions militaires/civils. Je parle d’union sacrée des enfants du Tchad pour sauver la République et la Nation.
Source : rfi
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