Le Professeur Victor Prudent Topanou, rapporteur général du dialogue politique de 2019 est foncièrement contre les appels aux marches lancés par certains leaders de l’Opposition, et qui se sont transformés en des manifestations violentes à la veille de la présidentielle du 11 avril 2021.
Il l’a fait savoir ce jeudi 22 avril 2021, à l’occasion des échanges à bâtons rompus dans la rubrique «Sous l’arbre à palabres» du quotidien L’Evénement Précis.
Selon la conviction de l’ancien garde des Sceaux, ministre de la justice, toutes les fois qu’un citoyen fait appel à la violence, c’est qu’il n’est pas démocrate. «Rien ne peut justifier la violence quand on est en démocratie », a laissé entendre l’universitaire.
A le croire, depuis l’ère du renouveau démocratique, aucun potentiel candidat à une élection n’a délibérément organisé le boycott dans trois communes au Bénin. A propos des dérives enregistrées à Savè, Bantè et Tchaourou, le Professeur Victor
Topanou soutient qu’on ne peut pas anticiper sur toutes les violences, mais dès l’instant que le forfait est commis, l’Etat a l’obligation a postériori de tout clarifier. « C’est normal qu’après ces manifestations, l’Etat cherche à comprendre les origines, les
commanditaires, les auteurs et complices de ces actes », a-t-il fait savoir. Selon les explications de l’ancien Garde des Sceaux, ces violences ne sont pas les conséquences des nouvelles lois électorales votées par l’Assemblée nationale. Victor Topanou a en effet déclaré que les réformes n’ont pas été faites pour susciter la violence, mais plutôt pour
corriger les dérives constatées depuis 1990. C’est pourquoi le rapporteur général du dialogue politique de 2019 a saisi la tribune du journal pour inviter les acteurs de l’Opposition à « rentrer dans le cadre légal » en res-
pectant les lois de la République. Se prononçant sur la présidentielle, l’invité du quotidien
L’Evénement Précis, en dépit des violences qui ont émaillé le processus électoral par endroits, s’est dit satisfait du déroulement du scrutin du 11 avril, car «l’accouchement a été très difficile, mais le bébé est né vivant», a-t-il fait remarquer. Pour lui, cette élection a été une réussite puisque les objectifs de la réforme du système partisan ont été atteints. « Nous n’avons pas eu une pléthore de candidatures et les duos ont présenté des programmes audibles, la campagne s’est déroulée sans la fameuse opération appelée porte-à-porte, (…). Il faut le reconnaître et ne pas s’en offusquer », a-t-il indiqué.