Sur les réseaux sociaux, des vidéos dénonçant une bavure de l’armée de l’air du Nigeria circulent depuis dimanche. Selon des médias locaux, plusieurs soldats nigérians ont subi des bombardements meurtriers de leur propre armée de l’air qui les aurait confondus avec des terroristes.
Les forces aériennes nigérianes auraient-elles tiré sur des soldats de l’armée nigériane ? C’est ce que semblent indiquer depuis le dimanche 25 avril, plusieurs médias locaux, citant des sources sécuritaires.
Selon celles-ci, l’armée de l’air aurait bombardé des soldats nigérians en les prenant pour des terroristes. L’incident serait survenu à Mainok lors d’un combat contre des islamistes du groupe Boko Haram, déguisés en soldats. Au cours de l’affrontement, les militaires de l’armée régulière nigériane auraient demandé des renforts pour faire face au nombre important d’ennemis, mais ces renforts auraient été pris pour cibles par l’armée de l’air qui croyait avoir affaire à des terroristes.
Sur twitter, on peut voir des vidéos dans lesquelles des personnes habillées en tenues de soldats de l’armée nigériane se plaignaient de subir des tirs de la part de l’armée de l’air. Pour l’instant, on parle de 20 soldats tués par les frappes aériennes. Face à cette situation, la Nigerian Air Force (NAF) a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur l’affaire.
« Des informations indiquent que la NAF a tué plus de 20 membres de l’armée nigériane par accident lors d’une frappe aérienne à Mainok, à environ 55 km de Maiduguri. Les images qui circulent actuellement à cet effet font l’objet d’une enquête, et le grand public sera dûment informé de l’incident allégué ».
Si cette bavure était confirmée, elle entacherait encore plus l’image d’une armée déjà critiquée pour son inefficacité contre les groupes terroristes au Nigeria. A son arrivée au pouvoir, Muhammadu Buhari avait promis d’éradiquer Boko Haram. Mais, la situation sécuritaire est toujours aussi désastreuse, et le chef de l’Etat semble avoir du mal à proposer une solution claire pour mettre fin à cette situation qui a déjà coûté la vie à des milliers de Nigérians.