L’obligation de se faire établir un acte de paternité faire jaser sur la toile. En effet, il est désormais exigé que tout géniteur se fasse établir un acte de déclaration de paternité avant l’accouchement de son bébé. Ceci, afin de faciliter l’établissement de l’acte de naissance du nouveau-né. Il est donc prescrit que le nom du géniteur ne peut être inscrit sur l’acte de l’enfant qu’après présentation d’un certificat de mariage ou d’une déclaration de reconnaissance de la grossesse établie par l’officier d’Etat civil. Ceci, conformément aux dispositions de la loi n°2015-08 du 08 décembre 2015 portant code de l’enfant en République du Bénin. Les dispositions de ladite loi stipulent également qu’« aucune sage-femme, aucun médecin accoucheur ne peut inscrire sur la fiche de naissance, le nom d’un quelconque présumé père si la femme n’apporte pas au moment de l’accouchement, la preuve du mariage ou de la reconnaissance de la grossesse ». Cette loi dont la mise en application a pris effet à compter de ce 1er avril 2021 est diversement appréciée dans l’opinion publique qui y voit une nouvelle réforme visant à assécher davantage les poches des pauvres populations. Pour certains, seule l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) demeure la seule bénéficiaire…
Renflouer les caisses de l’Anip?
Si les partisans du régime de la Rupture tentent déjà de dédouaner le gouvernement sur les réseaux sociaux en estimant que la loi en question date de 2015 soit sous le régime de Boni Yayi, il importe toutefois de préciser que les exigences pour l’établissement dudit acte ne sont plus les mêmes. En effet, la prise de la déclaration de reconnaissance de paternité est subordonnée à la présentation du Certificat d’identification personnelle (CIP) qu’il faudra aller établir à l’Anip. Ceci, notamment après avoir sécurisé son acte de naissance toujours à l’Anip. Le comble, c’est que rien de tout ceci n’est pas gratuit. Pour se faire établir le Certificat d’identification personnelle ou encore le CIP, il faudra débourser la somme de 2800Fcfa et y ajouter une copie du récépissé Ravip, une copie de l’ancien acte de naissance et une attestation de résidence ou facture Sbee/Soneb. Il faudra également débourser la somme de 1000Fcfa pour sécuriser son acte de naissance et autres pièces. C’est donc clair que les poches des pauvres populations devront être sollicitées à travers cette mesure déjà décriée et que l’on attribue à une loi datant de 2015. L’Anip s’en sortira bien, selon certains observateurs.