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Maternités Non Fonctionnelles Dans Zogbodomey: Cana1 Et Tanwé Toujours Dans L’expectative

Publié le jeudi 29 avril 2021  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Santé / L’hôpital de zone d’Allada transformé en centre de traitement des patients du Covid-19
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Construites en 2018, sur le Fonds Fadec santé exercice 2017, par la mairie de Zogbodomey, au profit des populations, les maternités de Tanwé-Hessou et de Cana1 ne sont, à ce jour, opérationnelles. Cet état de chose apparaît comme un gâchis pour les bénéficiaires. Ils crient leur ras-le-bol et appellent au secours le ministre de la santé.



Si le conseil communal a décidé d’orienter le Fonds Fadec santé, exercice 2017, vers la construction de ces infrastructures, c’est parce que le besoin se fait sentir de façon urgente au sein de ces communautés bénéficiaires. Force est de constater avec amertume que près de trois ans après la réception, l’ouvrage n’est toujours pas mis en service au grand désarroi des populations. <>, fait remarquer Christine Tonon. Mais pourquoi trois ans après l’érection de l’édifice, les maternités de Cana1 et de Tanwé-Hessou sont toujours sans équipement ni personnel? La Mairie n’a-t-elle pas prévu ces aspects avant de lancer la construction des édifices ? A qui incombe la responsabilité ? A la mairie ou à l’Etat central? Autant de préoccupations qui trottent dans la tête des bénéficiaires. Difficile pour le Chef de l’arrondissement (Ca) de Tanwé-Hessou d’étancher la soif de compréhension de ses administrés. A défaut de leur servir une réponse convaincante pour les apaiser, Antoine Azaguissou est plutôt compatissant. <>, fait savoir un agent de la Mairie sous le sceau de l’anonymat. Fatigués de ces discours, les habitants exigent le concret et non la théorie qui visiblement ne tient pas. <>, martèle Vincent Avléssi.

Afin de porter plus loin leur peine, ils ont investi les radios locales pour se faire mieux entendre à travers les “grognes” matinales. <>, confie un éveilleur de conscience qui a requis l’anonymat.

Un brin d’espoir

Ce moyen privilégié par les jeunes de ces localités pour se faire entendre semble porter ses fruits. Et pour cause. Le mardi 27 avril dernier, une équipe d’experts européens ont effectué une visite sur le site de la maternité de Tanwé-Hessou pour évaluer tout ce qu’il faut en termes d’énergie électrique pour que la maternité soit opérationnelle. <>, a rassuré le Ca de Tanwé-Hessou. Après leur diagnostic, ils ont réitéré leur engagement de revenir la semaine prochaine pour démarrer les travaux d’alimentation de la maternité en énergie solaire photovoltaïque. Une promesse qui illumine quelque peu le visage de la population en commençant par le Ca. <>, a-t-il laissé entendre. Une joie que partage également Brigitte Assohoto. <>, renchérit-elle. Se rendre à la maternité du centre de santé communal de Zogbodomey situé à une dizaine de kilomètres, c’est la croix et la bannière pour ces femmes, notamment celles en état de grossesse. <>, raconte Brigitte Assohoto. Leur époux aussi en pâtit. <>, s’indigne Bertrand Azaïnon. Nicolas Azaguissou n’a pas voulu être amer comme son prédécesseur. Tout en adoucissant ses propos, il invite les autorités sanitaires à voler à leur secours. Il faut signaler que les ouvrages réalisés au frais des contribuables béninois végètent actuellement dans la brousse. Pendant que l’on ne sait pas encore à quand ces maternités vont recevoir leur première patiente, les chauves-souris y ont élu leur domicile un peu comme pour dire que la nature a horreur du vide.

A Cana1, en dehors du mur qui laisse des fissures par endroit, les personnes mal intentionnées ont vandalisé les puisards en ôtant leurs avaloirs parce que le site est abandonné dans l’insécurité. Par contre à Tanwé-Hessou, les citoyens veillent au grain en faisant régulièrement des tours pour empêcher les oiseaux et les reptiles de se fixer. <>, fait savoir Nicolas Aguidissou. En somme les populations de Cana1 et de Tanwé-Hessou attendent impatiemment la mise en service de leur maternité en attendant la construction progressive des autres infrastructures connexes pour avoir un centre de santé d’arrondissement digne du nom.

Fernand Kinmahou
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