Ils reviennent à la charge pour réclamer leurs territoires. De plus en plus dans plusieurs régions en Afrique, dont la région septentrionale du Bénin, des cas de divagation d’éléphants sont signalés. Ces animaux dévastent les champs, sèment la terreur sur leur passage et tuent. C’est le cas de celui en divagation à Kandi il y a quelques semaines qui a finalement été abattu mardi dernier par les agents d’inspection des eaux et forêts de Kandi. Le pachyderme aura déjà tué deux personnes. « Le pachyderme qui dérange tout le monde, on a réussi à l’abattre aujourd’hui. Il a causé assez de dégâts ces derniers temps, on a dû, sous l’autorisation du préfet Mohamadou Moussa et du gouvernement, abattre l’éléphant conformément à la loi », a expliqué à l’Abp, le chef de l’inspection forestière de l’Alibori, commandant Félicien Amakpé. Cependant, il est à signaler que cette divagation récurrente des éléphants est un signe de la dégradation de leurs écosystèmes. Les populations en quête de terres pour l’exploitation agricole occupent les voies que ces animaux empruntent depuis des millénaires. « Nous avons deux groupes d’éléphants. Il y a ceux qui sont dans le parc qui n’aiment plus sortir puisque moins embêtés à l’intérieur. Il y a d’autres groupes que nous soupçonnons de quitter le Nigéria. Ils quittent l’Est dans la zone des trois rivières. Ces éléphants n’ont pas pu rejoindre encore le parc. C’est lors de leurs mouvements vers certainement le parc que nous avons les problèmes que vous évoquez. Certaines personnes inexpérimentées veulent jouer avec ces éléphants comme d’autres groupes qui quittent le parc et qui sont moins agressifs », expliquait Dr Félicien Amakpé, Commandant des Eaux, Forêts et Chasse, il y a quelques mois à Fraternité. Il y a lieu de réfléchir sur le défi de la cohabitation entre les populations et les pachydermes, et de sensibiliser les localités confrontées à cette divagation. Un éléphant n’est pas à confondre à un bœuf.