L’Organisation mondiale ‘’Reporters sans frontières (Rsf)’’ a rendu public, mardi 20 avril dernier, son classement annuel 2021 sur la liberté de la presse. Le Bénin occupe le 114e rang dans le classement sur un total de 180 pays pour un score global de 38,18.
Le Bénin se positionne à la 114e place dans le classement annuel de Reporters sans frontières (Rsf) 2021. Il perd un point par rapport à son classement 2020 dans lequel il avait occupé le 113e rang.
La section béninoise de l’Union internationale de la presse (Upf-Bénin) impute ce résultat à toutes les composantes du pays. Ce classement est le résultat de « nos faiblesses, de nos compromissions, de nos fautes, de nos dérives. Il est dans la tendance normale de ce déclin de la presse béninoise auquel nous assistons depuis environ une décennie sans trop de réactions ».
Rsf déplore également le manque de régularité de « l’aide de l’Etat à la presse ainsi que le régime d’autorisation imposé aux médias en ligne avant d’exercer sur les sites d’informations ». Selon elle, cette situation viole les standards internationaux en matière de liberté d’expression.
L’historique rang du Bénin en 2002 au temps de l’ancien président de la République, feu Mathieu Kérékou, soit 1er en Afrique et 21e au plan mondial, rappelle à certaines mémoires les valeurs d’une presse libre, critique et professionnelle.
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Selon les estimations de Rsf, « le paysage médiatique béninois compte aujourd’hui plus de soixante-dix chaines de radiodiffusion, une soixantaine de titres de presse et une quinzaine de chaînes de télévision ». Au regard de ce paysage pluraliste, Rsf pense que le Bénin peut améliorer son rang, s’il arrivait à lever certaines entraves du Code du numérique en lien avec la liberté de presse en ligne.
Le gouvernement est conscient de l’enjeu. En 2020, il avait promis, à travers un message d’Alain Orounla, ministre de la Communication et de la Poste, d’œuvrer davantage au renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit, en appelant par ailleurs à la responsabilité des journalistes et des associations faîtières pour un exercice responsable et professionnel du métier.
L’Upf-Bénin interpelle les professionnels des médias sur la nécessité de se mobiliser et d’agir pour que la presse béninoise retrouve ses lettres de noblesse.