La communauté internationale célèbre ce 1er mai, la fête des travailleurs. Dans un entretien accordé au quotidien du service public, Nagnini Kassa Mampo, secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) annonce des mouvements d’humeur dans les différents départements du pays. Ceci, pour exprimer le mécontentement des partenaires sociaux…
« Nous avons l’habitude de commémorer l’événement dans la rue. Mais cette année, nous avons choisi d’organiser des meetings dans chaque département. Les départements de l’Atlantique, du Littoral et de l’Ouémé vont se réunir à la Bourse du Travail. Nous avons invité les travailleurs de ces trois départements à se réunir ici pour un meeting de commémoration sous le thème : « Travailleur, lève-toi et poursuis ta lutte contre la faim, la précarité, le chômage et la privation des libertés, induits par l’exécution du pacte colonial au Bénin, pour une gouvernance patriotique et de probité ». C’est autour de ce même thème que les travailleurs se retrouveront dans les autres départements du pays » a déclaré le secrétaire général de la Cstb. Faut-il le rappeler, la Confédération syndicale avait annoncé il y a quelques jours, un mouvement de grève avant de décider de sa suspension suite à une rencontre avec le ministre du travail et de la fonction publique. Et pour Kassa Mampo, la Fête internationale du travail est un événement qui rappelle les luttes que les travailleurs d’antan, dans les pays développés, ont menées pour obtenir des droits et sortir de l’esclavage professionnel. « Chez nous, les gens pensent que c’est le jour où le patron et le travailleur vont s’asseoir sur la même table et manger. Non ! Ce n’est pas la signification du 1er mai. Ce n’est pas une journée pour aller danser et festoyer. C’est pour réfléchir et faire le bilan. Dans le contexte de notre pays, il faut se préoccuper de la loi portant Code du travail qui donne la possibilité à l’employeur de renouveler des contrats à durée déterminée autant de fois qu’il veut. Le 1er mai donne donc l’occasion de faire le point des revendications, de mesurer les acquis, d’évaluer ce qui reste à faire et de définir les stratégies », précise le responsable syndical.