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Amélioration des conditions des travailleurs : Noël Chadaré : « nous demandons au minimum 25% d’augmentation du smig »

Publié le mardi 4 mai 2021  |  Fraternité
Noël
© aCotonou.com par Didier Assogba
Noël Chadaré, Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin)
Bourse du travail de Cotonou le 18 Novembre 2016. Meeting des femmes vendeuses du marché Missèbo. Elle dénoncent les décisions arbitraire du préfet Modeste Toboula.
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A l’occasion de la fête du travail, le secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), Noël Chadaré a été on ne peut plus clair. A travers l’interview ci-dessous, il a souhaité l’augmentation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (Smig) à hauteur de 25%. Le Secrétaire général de la CSA-Bénin, Anselme Amoussou, a pour sa part, dressé une liste de vingt-cinq (25) doléances des travailleurs à satisfaire pour cette année 2021. Mais avant, il a rappelé la non satisfaction des revendications encore en instance.


A l’instar de la communauté internationale, le Bénin a célébré la fête du travail. Quelle lecture faites-vous du travail au Bénin ?
Le Bénin célèbre cette fête dans un contexte où le travail va mal. Nous avons de plus en plus, une précarisation économique du travail. Une situation très difficile pour les travailleurs. Ce n’est pas la fête. Le 1er mai, c’est peut-être beaucoup plus la journée de réflexions des travailleurs pour changer un peu les choses. Il faut constater que le chômage est devenu endémique, chômage des jeunes et pourtant on dit fête des travailleurs. Donc on crée du travail précaire. Quand je prends l’exemple du Bénin, nous avons ce qu’on appelle les AME etc, donc le travail se précarise et c’est un danger pour le monde des travailleurs. Il faut ajouter que même ceux qui sont dans un travail à plein temps, un travail qui s’inscrit dans la durée de l’Etat, sont dans la précarité économique parce que le salaire ne suffit pas. Le coût de vie est devenu élevé. Vous savez, quand je prends toujours notre pays le Bénin, vous constatez que l’essence à la pompe dans les stations a augmenté. Il est à plus de 500 FCFA le litre.

A vous écouter, il faut retenir que les taxes augmentent, alors que les salaires, non.
Bien sûr ! Les factures d’électricité sont des factures salées, et c’est difficile pour un travailleur de faire face à cela. La pression fiscale également fait que les travailleurs grognent. Donc le pouvoir d’achat s’amenuise et se réduit comme la peau du chagrin. Les travailleurs ne peuvent plus rien face à leur revenu au quotidien. Quand on prend les salaires, dans la première semaine les billets se volatilisent. Les travailleurs survivent. Et la Cosi Bénin, dans son nouveau programme a comme préoccupation, le combat qui invite le président Talon à augmenter l’indice salariale, le Smig. On ne peut plus vivre avec 40. 000 FCFA au Bénin avec les factures d’électricité, d’eau, les pressions fiscales le coût de vie. Les péages et pesages ont connu une augmentation ; cela fait que le coût du transport a renchéri et tout ça ajouté à la Covid -19. Donc les travailleurs vivent mal. Et je sais que le pouvoir du président Patrice Talon sera sensible à ce que nous vivons parce que si tous les travailleurs ne sont pas dans les meilleures conditions, ils ne peuvent pas donner le meilleur d’eux-mêmes. Ils ont fait des efforts déjà. Depuis cinq ans, on n’a pas connu une augmentation du salaire, on n’a pas connu une augmentation du Smig. Le président de la République a dit de serrer la ceinture. Aujourd’hui on va desserrer les ceintures. Le chef de l’Etat et sa colistière ont dit lors de leur campagne pour les présidentielles ‘’Le développement ça y est’’ et vivement que ce développement se retrouve dans les poches des travailleurs. Que les travailleurs sentent un meilleur dans leur quotidien parce qu’ils ont fait des efforts, ils ont créé de la richesse. Ils ont fait beaucoup de choses. Ils se sont abstenus de revendiquer. Ils ont supporté pendant des années, cinq années durant. On souhaite que le gouvernement de Talon 2 fasse des efforts pour revaloriser l’indice salarial, revaloriser le Smig. Prendre des actes subséquents à la hiérarchisation des salaires pour que les travailleurs se sentent à l’aise. Il ne s’agira pas d’augmenter simplement. Il faut prendre des actes qui permettent aux autres travailleurs, parce qu’on a augmenté le Smig, de voir aussi leur salaire être augmenter et les retraités du secteur privé de sentir aussi qu’il y a quelque chose.
C’est important pour nous parce qu’a dit ‘’Le développement ça y est’’. Nous avons constaté que les efforts de notre pays ont fait que l’économie s’est totalement améliorée et on a constaté que le Bénin est cité comme un exemple, ça veut dire que les indicateurs sont au vert. On devrait permettre à ceux qui ont fait que ces indicateurs sont aux verts d’en jouir.

A quelle hauteur souhaitez-vous l’augmentation du Smig ?
Nous demandons au minimum 25% d’augmentation du Smig. C’est raisonnable au fait des ratios. Aujourd’hui quand vous prenez une facture d’électricité, on n’est plus dans la tranche 1. C’est pratiquement augmenté. Même au niveau des vendeurs d’essence au bord de la voie, vous allez trouver le carburant 400 FCFA, 375 FCFA. Ce n’est plus la situation d’alors. Les poches sont trop sollicitées et les travailleurs n’arrivent pas à consommer et vous-même vous avez constaté les conséquences. Si on augmente les salaires, le Smig, la consommation va s’améliorer.

Propos recueillis par Patrice SOKEGBE
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