Les usagers de la voie Cotonou-Abomey Calavi, à la hauteur de l’échangeur de Godomey souffrent le martyre. La traversée de l’échangeur par la piste cyclable n’est pas du tout aisée. L’infrastructure se dégrade au jour le jour et expose à des risques énormes.
Amertume. C’est l’attitude la plus observée sur la piste cyclable de l’échangeur de Godomey. Cet après-midi du 03 mai 2021, ceux qui viennent de Mènontin doivent mettre les pieds sur les freins. Certains tombent nez à nez devant les trous pendant que d’autres plus avertis, ralentissent une fois la piste empruntée. Ce tronçon d’une distance d’à peine 200 m, devient un véritable calvaire aux heures de pointe. « Je m’inquiète beaucoup à propos de la dégradation de cette voie. Parfois, on risque de tomber si l’on ne conduit pas avec prudence. Un conducteur de taxi-moto a fait tomber une dame la dernière fois. Ce n’est pas du tout la joie », fulmine Boniface Dossou, enseignant.
Ouvert à la circulation en 2011, l’échangeur de Godomey était attendu pour résoudre les problèmes de la congestion des routes d’accès et la traversée de Cotonou. Cette bretelle qui sert de contournement pour les motocyclistes allant à Calavi est devenue depuis quelques mois un véritable danger pour les usagers et particulièrement, les conducteurs de taxi motos qui vivent le calvaire. Les vendeurs de poissons fumés, de chaussures, de moustiquaires et autres sont souvent des témoins impuissants des dégâts que cause ce piège à homme. « Il faut toute une gymnastique pour traverser cette portion de piste cyclable », confie Paulin, un usager.
En plus de cette situation à laquelle sont confrontés les usagers, il y a des actes d’incivisme qui sont régulièrement observés. Dimitri, conducteur de taxi-moto affirme que l’un de ses collègues a été victime d’un braquage à cet endroit le mois dernier. « Les voleurs l’ont frappé correctement avant de prendre sa moto », se plaint-il. Emmanuel Nobimè, chef quartier de Godomey confirme ces plaintes et demande « humblement » aux autorités en charge des transports et des infrastructures de s’en préoccuper. Car, dit-il, la population souffre.
Virginie SADOHOUNME (Stag)
Ayadji interpellé
Plus politique et très présent dans les médias pour cette cause, Jacques Ayadji est plutôt attendu pour soulager le calvaire des populations. Les usagers de la piste cyclable de l’échangeur de Godomey ne peuvent pas attendre mieux du Directeur Général des Infrastructures. C’est son job et il est payé par le contribuable pour veiller à la « santé » des infrastructures. Il faut bien qu’il déploie les services compétents de la direction pour que des travaux soient menés pour réfectionner la bretelle. Les élections sont terminées, place au travail.
Richard AKOTCHAYE