24 jeunes dont dix-sept filles provenant des communes de Parakou, Abomey et Bohicon ont reçu, samedi 1er mai dernier à Abomey-Calavi, leurs attestations de fin de formation. C’est dans le cadre de la 3e édition du Programme d’appui à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes vulnérables. Ils sont désormais des entrepreneurs ‘‘sociaux’’ prêts à jouer un rôle constructif dans la société.
De jeunes orphelins issus de parents victimes d’accidents de route ont reçu, samedi 1er mai dernier, au Centre d’accueil et de formation Camset de Ouèdo, leurs attestations de fin de formation. Ceci dans le cadre de la 3e édition du programme d’appui à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes vulnérables des communes du Bénin.
Durant six mois, ils ont été formés dans les métiers du bâtiment, en élevage, en maraîchage, en préparation de savon liquide et sur les gestes de premiers secours en cas d’accidents de route. Ce programme, initié par l’Organisation non gouvernementale Alinagnon avec l’appui de ses partenaires, a aussi permis à ces jeunes d’être coachés pendant toute leur formation pour un changement de mentalité et d’attitude. Devenus aujourd’hui de véritables entrepreneurs, ils font leurs preuves sur plusieurs chantiers de construction, soit en tant que salariés, soit en tant qu’entrepreneurs réunis dans des coopératives.
Liboire Michiaffo, directeur du centre, a fait savoir que Camset est un cadre de formation qui a pour vision de créer un monde meilleur peuplé de jeunes épanouis prêts à participer au développement de la société. Il se veut un centre d’autonomisation et d’insertion des jeunes par excellence. Priscille Biaou, représentante des récipiendaires, a noté qu’en tant qu’orphelins de parents victimes d’accidents de route, le centre Camset leur a donné la joie de vivre et l’amour paternel et maternel que certains parmi eux avaient perdu depuis des années. Elle indique que cette formation leur a permis de maitriser certains domaines sur le chantier, à savoir les gros œuvres, le traitement des murs, la peinture et l’étanchéité.
« Nous nous sommes battus corps et âme en ayant en tête la réussite jusqu’à parvenir à la maitrise des techniques de construction à base des blocs hydraforms », a-t-elle souligné. Casimir Migan, coordonnateur de l’Ong Alinagnon, a affirmé que nul ne doit être heureux tout seul, raison pour laquelle son Ong, dans le cadre de son volet Assistance aux victimes des accidents de la route, a initié ce projet qui porte ses fruits grâce à la détermination et l’ingéniosité de l’équipe. « Vous pouvez avoir des idées, si vous êtes seul, cela ne pourra pas porter. Vous avez forcément besoin des jeunes qui partagent la même vision que vous », a-t-il noté. Casimir Migan a tenu à reconnaître à son équipe, aux autorités politiques et à tous les partenaires techniques et financiers leur soutien au quotidien.
Aux jeunes récipiendaires, le coordonnateur de l’Ong Alinagnon demande de toujours creuser, fouiller et de ne laisser nulle place où la main ne passe et repasse, car dit-il, c’est en se donnant au travail qu’ils parviendront à atteindre leurs objectifs.
En guise d’accompagnement, les vingt-quatre jeunes ont reçu des outils de travail tels que des pelles, machines à blocs hydraforms, brouettes, arrosoirs, seaux et bien d’autres qui leur serviront à mettre en pratique les connaissances reçues durant leur formation.