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Carême musulman: Cherté des fruits décriée à Porto-Novo

Publié le vendredi 7 mai 2021  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Des fruits et des légumes
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En cette période du mois de Ramadan, les fruits coûtent pratiquement les yeux de la tête à Porto-Novo. Surtout pour les fidèles musulmans qui sont obligés d’en prendre pour démarrer ou rompre leur carême.


Dépit ! C’est ce qui caractérise l’état d’esprit des fidèles musulmans et autres consommateurs de fruits en cette période de jeûne musulman. Les fruits coûtent excessivement cher sur le marché à Porto-Novo. C’est du moins le constat fait sur le terrain après une descente dans les marchés de fruits, notamment à Ouando.
Selon des usagers du marché, le petit régime de banane vendu à 2500 FCfa avant le carême est passé à 3500 F Cfa, voire 4000 FCfa. Le grand régime de banane coûte au-delà de 4000 F Cfa. Le prix de l’ananas aussi a connu d’augmentation. L’ananas qui se vendait à 100 F Cfa est passé à 150 FCfa et même à 200 F Cfa. Ceux qui étaient cédés auparavant à 150 F Cfa sont vendus aujourd’hui à 300 F Cfa. Le cas de l’orange est plus criant, se désolent-ils. L’orange qui était à 25 FCfa a doublé et même triplé, se plaignent les consommateurs.
Approchées, les revendeuses ne manquent pas de se défendre. Pour elles, ce n’est pas forcément la recherche du profit qui explique cette flambée des prix. A les en croire, elles ne font qu’appliquer sur le terrain la loi du marché. « Nous ne sommes pas des exploitants, mais plutôt des revendeuses. Nous revendons les fruits en fonction des prix d’achat depuis le champ », explique Sarah Assogba pour balayer du revers de la main le procès de surenchère qui leur est fait. « Si nous prenons par exemple le régime de banane qu’on achetait à 1500 FCfa ou
2 000FCfa, aujourd’hui, on l’achète à 3 000 FCfa. Et il nous faut payer le transporteur et celle qui nous aide à vendre. Donc, nous n’exagérons pas si nous vendons ce régime de banane à 3500 FCfa», a-t-elle poursuivi.

Contrairement à Sarah Assogba, sa collègue Elodie Dansou, quant à elle, dit calculer plutôt le début du carême pour s’approvisionner en conséquence en fruits. Ce qui lui permet de les revendre cher pendant la période du carême.
« Qui dit commerce dit forcément profit et il faut avoir du flair et des tactiques pour le maximum de bénéfice », soutient Elodie Dansou. Selon elle, le fait de vendre cher les fruits en période de carême n’est pas du vol.
« C’est la loi du marché. On sait que nos frères musulmans en ont besoin pour démarrer ou rompre leur jeûne. Forcément, ils vont en acheter », ajoute Elodie Dansou.
Moustapha Yessoufou, fidèle musulman, fustige cette situation de hausse des prix qui devient presque une tradition à chaque édition du mois de ramadan. «Tous les fruits sont chers mais je n’ai pas le choix. Je suis obligé d’en acheter quel que soit le prix, car les fruits nous ont été recommandés par l’islam durant le jeûne », a confié Moustapha Yessoufou. Il en est de même pour Rissicatou Bello. « On a l’impression que les vendeurs de fruits et autres pensent que le mois du Ramadan vient avec l’argent et ils veulent prendre leur part. Mais ce n’est pas vrai », souligne-t-elle. Bien au contraire, c’est une période d’énormes dépenses pour le musulman auxquelles il ne peut manquer, soutient Rissicatou Bello.
Moussa Lassissi, prédicateur du coran, banalise cette cherté des fruits. Selon lui, le mois du Ramadan est un moment de grandes bénédictions.
« La hausse des prix des fruits ne peut pas nous empêcher de faire le carême», a estimé Moussa Lassissi.


Par Immaculée HOUEDETE (Stag.) A/R Ouémé-Plateau
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