Réaction suite à sa nomination, chef de file de l’Oposition: Pourquoi il ne peut en être autrement pour Hounkpè

Publié le lundi 10 mai 2021 | Matin libre

© aCotonou.com par codias
Paul Hounkpè, ministre de la Culture du Bénin lors de la passation de service à la tête du ministère de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme (MCAT) Paul Hounkpè devient le nouveau ministre.
Cotonou, le 22 juin 2015. Palais des congres de Cotonou. Passation de service entre Jean-Michel Abimbola, désormais député à l’Assemblée nationale et Paul Hounkpè ancien maire de Bopa

En réaction à sa nomination par décret comme chef de file de l’opposition, Paul Hounkpè entend prôner une opposition de « recours au dialogue et à la recherche du consensus ». Le secrétaire exécutif du parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) promet de travailler à ce que «l’opposition ne soit pas reposée sur des méthodes violentes ». Vu le processus ayant conduit à sa nomination, pouvait-il en être autrement ? En effet, depuis sa dissidence ayant abouti à la scission du parti Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), jusqu’à sa participation en tant que candidat à la présidentielle d’avril 2021, en passant par sa participation au dialogue politique et aux élections communales et municipales en dépit de l’appartenance proclamée à l’opposition de la Fcbe, Paul, Hounkpè ne cesse d’essuyer des critiques de la part de ses anciens partisans qui l’accusent de connivence avec le pouvoir. Nombreux sont ceux qui allèguent que la facilité de son duo à obtenir le parrainage pour la présidentielle, ne procèderait que de la volonté du chef de l’Etat, de choisir ses challengers pour « un match amical » dont le résultat serait connu d’avance. D’aucuns analysent cette nomination en tant que chef de file l’opposition, comme une récompense à son acceptation à jouer le jeu du pouvoir. Une action qui le fragiliserait dans son rôle d’opposant, car se sentant redevable vis-vis du chef de l’Etat, Paul Hounkpè n’aura plus les coudées franches pour jouer le rôle d’opposant radical. Opter donc pour le « dialogue » et la « recherche du consensus » face au pouvoir, ne serait que la suite logique et l’aboutissement d’un processus entamé depuis lors. Les signes ne trompent pas et le résultat ne fait que confirmera les prédictions.

Mike M.

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