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Vih et genre au Bénin: Une évaluation pour mettre fin aux inégalités

Publié le mercredi 12 mai 2021  |  La Nation
Véronique
© Autre presse par DR
Véronique TOGNIFODE, Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance dans une Centre de Promotion Sociale de Bohicon
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Par Maryse ASSOGBADJO,

Véronique Tognifodé Mèwanou, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, a procédé le mardi 11 mai, au lancement de l’évaluation genre liée au Vih/Sida au Bénin. Les recommandations de cette étude permettront de mieux agir sur les inégalités du genre et dans le rang des femmes.


La bataille contre le Vih/Sida reste encore un challenge au Bénin. Le gouvernement et ses partenaires se mobilisent pour redresser la pente. Le défi actuel est d’œuvrer pour corriger les inégalités du genre en matière de Vih dans le rang des femmes. Les statistiques peu reluisantes sont des indicateurs qui obligent les acteurs à accélérer les pas. Le lancement de l’évaluation liée au Vih/Sida au Bénin s’inscrit dans cette perspective.
« Si la prévalence au Vih s’est stabilisée à 1,2 % au plan national, les statistiques désagrégées par sexe révèlent encore le visage féminin de l’infection: 1,3 % chez la femme contre 0,8 % chez l’homme », relève Véronique Tognifodé Mèwanou, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance.
Le fossé est plus grand lorsqu’on considère les critères liés à l’âge ou aux catégories sociales vulnérables dans la désagrégation.
Pour mieux faire cerner les écarts, elle s’appuie sur les données du spectrum produites en 2019. Lesquelles indiquent que 11 % et 31 % des nouvelles infections au Vih au Bénin sont enregistrées respectivement chez les adolescents de 10 à 19 ans (garçons et filles) et chez les jeunes de 15 à 24 ans (garçons et filles). Mieux, les taux des adolescentes et des jeunes filles sont respectivement de 73 % et
63 % dans les tranches d’âges de 10 à 19 ans et de 15 à 24 ans.
Les inégalités ralentissent les efforts de développement. Selon Marie-Margaret Molnar, directrice pays de l’Onusida, «elles sont l’une des principales raisons pour lesquelles les objectifs mondiaux fixés en 2016 n’ont pas été atteints en 2020. Elles sont à l’origine de la prévalence et de l’incidence plus élevées chez les femmes et les populations clés ».
L’analyse de la réponse nationale au Vih dans une perspective genre vise à circonscrire le mal. Cette étude « permettra de comprendre en quels termes les normes perpétuées par les individus, la société, la culture et/ou les pratiques religieuses et renforcées par la législation et la politique, contribuent aux disparités dans le fardeau de la mauvaise santé », explique la ministre.
L’organisation de l’évaluation basée sur le genre de la riposte nationale au Vih est une première au Bénin. L’Onusida se positionne comme un partenaire de taille pour le Bénin. L’institution envisage de mettre fin au Vih/Sida en mettant fin aux inégalités à l’échéance 2026. « L’un des résultats escomptés à l’horizon 2025 est de réduire à 10 % les inégalités de genre et des violences basées sur le genre chez les femmes, les personnes vivant avec le Vih et les populations clés», explique Marie-Margaret Molnar.
Le Bénin s’inscrit déjà dans cette dynamique. La mise en œuvre des conclusions et recommandations de cette étude devra permettre de rendre la riposte au Vih transformatrice, équitable, fondée sur les droits et, plus efficace.
La remise de la lettre de recommandation aux consultants par la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance dans le cadre de cette évaluation est un signal fort de son engagement contre les inégalités du genre en matière de Vih/Sida au Bénin.
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