Le Festival international de Théâtre du Bénin (Fitheb) va céder place à un Centre national de théâtre. Ainsi en a décidé le gouvernement béninois au cours de son conclave hebdomadaire, mercredi 12 mai dernier, à Cotonou.
En raison des difficultés d’ordre structurel et organisationnel qu’il rencontre depuis de longues années, le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) s’est progressivement écarté de la vision et des ambitions premières à l’origine de sa création. Il est devenu peu attractif et ne figure plus sur la cartographie des événements à forte valeur ajoutée. Depuis plusieurs années, les acteurs du théâtre en appellent à des réformes dont certaines ont pu voir le jour sans pour autant solutionner le mal dont souffrait ce festival, jadis célèbre. Mercredi 12 mai, au cours de sa réunion hebdomadaire, le gouvernement, fort de ces raisons, a décidé d’en finir avec ce festival et d’ériger sur ses cendres, une autre institution. Il s’est imposé « la nécessité de procéder à des réformes profondes afin de favoriser le développement du théâtre dans notre pays. Celles-ci impliquent un modèle d’organisation viable, susceptible de porter de nouvelles dynamiques et d’impacter notablement l’ensemble du secteur », expliquera le ministre en charge de la Communication au cours de son traditionnel point de presse.
Le gouvernement a donc décidé de la restructuration significative de l’institution aux fins de contribuer à développer l’ensemble du secteur théâtre et de lui assurer un rayonnement au-delà de la biennale jusqu’ici organisée. Il a donc acté la dissolution du Fitheb et marqué son accord pour la création du Centre national de Théâtre dont la mission est de contribuer à la promotion et au développement du théâtre dans son ensemble et de donner un contenu plus attrayant à la biennale.
Ledit centre est notamment chargé de la création, la production et la diffusion du théâtre, de la gestion des festivals de théâtre du Bénin et de la promotion des représentations théâtrales ainsi que des manifestations artistiques connexes, en collaboration, en matière logistique, avec l’Agence nationale des événements culturels, sportifs et des manifestations officielles (Anecsmo). Il lui est également fait obligation, ainsi que l’indique le communiqué du Conseil des ministres, de travailler au renforcement des capacités et de l’encadrement des acteurs culturels dans le domaine du théâtre et de procéder à l’identification de toutes les manifestations et activités théâtrales, de promouvoir les arts du théâtre par toutes voies utiles et d’agir à l’approfondissement des échanges culturels entre les pays d’Afrique et le reste du monde par l’accueil, la diffusion de spectacles, l’organisation de conférences, de colloques, d’ateliers d’exposition et de foires, mais aussi d’intervenir dans l’aide à la médiation culturelle. Le Centre national de théâtre ainsi créé, le Conseil a instruit les ministres concernés par le sujet à l’effet de veiller à son opérationnalisation. Au cours de cette même séance, le gouvernement a procédé à la nomination des membres de son Conseil d’administration ainsi que ceux de son Conseil artistique.