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Désignation des membres de l’Armp: Atayi-Guèdègbé et Batoko Zossou victimes du taux de participation ?

Publié le vendredi 14 mai 2021  |  Matin libre
Fatoumatou
© aCotonou.com par DR
Fatoumatou Batoko Zossou,présidente de la plateforme des Organisations de la société civile (Osc)
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Le conseil des ministres a rendu publics, mercredi dernier, les noms des nouveaux membres de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp). Martin Assogba et Carmen Gaba sont les représentants de la Société civile. Une désignation qui laisse des interrogations quand on sait le rôle joué par ces derniers, lors du processus électoral.
Désignés en 2017 pour être membres de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), Joël Atayi-Guèdègbé et Fatoumatou Batako Zossou viennent d’être débarqués. Leur compère Martin Assogba aura plus de chance. Il est reconduit au poste après un premier mandat de 4 ans. L’Armp a connu des réformes et seulement deux membres de la société civile y siègent maintenant, au lieu de 4 auparavant. C’est à ce titre que Martin Assogba retrouve son siège et un nouvel acteur fait son entrée. Il s’agit de Carmen Gaba, présidente de l’Ong Rodd. Cette désignation fait apparaitre quelques constats.

Selon les textes, les membres de la société civile devant siéger à l’Armp sont nommés par décret pris en Conseil des Ministres, sur proposition des administrations, organismes socioprofessionnels et organisations de la société civile auxquels ils appartiennent. Seulement, des investigations, il ressort que c’est seulement mardi 11 mai dernier que des Ongs ont appris que le gouvernement a écrit pour leur demander de désigner leur représentant. Les structures auraient été saisies la veille du jour où la liste des nouveaux membres de l’Armp est rendue publique. Des Ongs s’offusquent du fait que le gouvernement n’a pas attendu leur retour avant de publier, en Conseil des ministres, les noms des personnes qui seraient désignées par leurs pairs. Selon certains acteurs de la société civile, c’est comme si tout était fait avant même l’envoi des lettres aux organisations de la société civile.

L’autre constat qui laisse perplexe, les deux membres de la société civile qui ont été débarqués à savoir Joël Atayi-Guèdègbé et Fatoumatou Batako Zossou sont tous membres de la Plateforme électorale des Organisations de la société civile. Laquelle Plateforme a annoncé un taux de participation de 26,47% à la présidentielle de 2021. En son temps, Martin Assogba s’est insurgé contre ces chiffres. Pour lui, la société civile devrait s’abstenir d’avancer des chiffres. Peu importe la crédibilité dont jouit, jusque-là, la Plateforme dont les estimations, la plupart du temps, ne sont généralement pas trop différentes de celles de la Céna. Martin Assogba a été virulent contre ses pairs de la société civile uniquement à cause des 26,47% annoncés comme taux de participation à la présidentielle de 2021. Lors de cette même présidentielle, la présidente du Rodd Carmen Gaba, nouvellement désignée pour siéger à l’Armp, a mis en place la Coalition des organisations de la société civile pour les élections et la paix (Coscep) qui a aussi déployé des observateurs sur le terrain. Mais contrairement à la Plateforme électorale des Organisations de la société civile, la Coscep ne s’est pas aventurée sur le terrain du taux de participation. Elle a juste fait le point de constats faits avec le qualificatif « Globalement, le scrutin s’est bien déroulé dans 90,3% des postes de vote où les observateurs de Coscep ont travaillé ».

Quand on sait la polémique née du taux de participation, lequel a varié de la Plateforme électorale des organisations de la société civile (26,47%), à la Céna (50,17%), revu ensuite à la hausse par la Cour constitutionnelle (50,63%), on se demande si Joël Atayi-Guèdégbé et Fatoumatou Batoko Zossou ne sont pas les victimes collatérales de l’audace de la Plateforme.



M.M
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