L’Unesco a rendu publique la liste des pays les plus avancés quant à l’accès à l’éducation en Afrique. Ce classement qui tient compte du niveau d’achèvement du cycle primaire, exclut le Bénin du Top 16. Estimé à 70% en 2012, le taux d’achèvement du cycle primaire plafonne toujours à 69% en Afrique subsaharienne en 2019 selon les données de l’Unesco (contre 92% en Inde et dans toute la région Moyen-Orient Afrique du Nord), rapporte Radio France internationale. « Le niveau de l’Afrique subsaharienne, le plus faible du monde, s’explique par « la participation des enfants aux tâches agricoles, le manque d’installations scolaires, le manque d’enseignants et les frais de scolarité » selon l’Unesco, sans oublier les États en conflit dans le Sahel et la Corne de l’Afrique », selon le média. Ainsi, l’Egypte (105%) ; l’Algérie (101%) ; le Botswana (101%) ; le Kenya (100%) ; Maurice (99%) ; Seychelles (99%) ; Zimbabwe (98%) ; le Rwanda (97%) ; Maroc (97%) ; Tunisie (95%) ; Namibie (94%) ; Ghana (94%) ; Eswatini (94%) ; Afrique du sud (90%) ; Cap-Vert (87%) et le Togo (87%) sont classés les 16 pays les plus avancés en Afrique quant à l’accès à l’éducation. Chose curieuse, malgré les efforts consentis et les réformes entreprises notamment les cantines scolaires pour maintenir les enfants à l’école, le Bénin se trouve absent du Top 16. Selon les statistiques de l’Unesco, plus de la moitié des 59 millions d’enfants non-inscrits à l’école dans le monde vivent toujours au sud du Sahara.
Le Bénin dans le Top 10 en 2015
Toutefois, il faut rappeler que selon le rapport 2015 sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le Bénin faisait partie des dix pays d’Afrique ayant réussi à scolariser plus de 90% de leurs enfants sur la période entre 2000 et 2015. On retrouvait dans le Top 10, le Rwanda, l’Afrique du Sud, la Tunisie, la Zambie, l’Algérie, le Bénin, le Cameroun, le Cap-Vert, le Congo-Brazzaville et Maurice. La situation aujourd’hui n’est plus la même et l’accès à l’éducation est perturbé par la crise sanitaire du Covid-19. “Selon les statistiques de l’Unesco, reprises par les données « Edustat » de la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne affiche en 2019 un taux brut de scolarisation au primaire de 99%. Il s’agit du total des inscriptions au primaire en pourcentage de la population scolarisable au même niveau…. Une personne sur trois inscrites dans une école primaire est déscolarisée. Les raisons incluent une entrée tardive, la pauvreté, la mauvaise qualité de l’éducation et un manque de prise de conscience de l’importance de l’école“, renseigne Rfi. Au Cap-Vert, la scolarisation au primaire, gratuite et obligatoire, est universelle depuis 2001. Les classes sont loin d’être surchargées, puisque le pays dispose d’un instituteur pour 24 élèves en moyenne. Les cantines scolaires, généralisées au primaire, jouent comme un bon moyen de maintenir les élèves en classe. Les frais d’inscription ont été progressivement supprimés au collège et au lycée à partir de 2010, en vue d’obtenir dix années de scolarisation universelle en 2020. Par ailleurs, au Togo, l’école est obligatoire de 6 à 15 ans. Une politique d’éducation universelle a été lancée sur la période 2014-25 pour répondre aux ODD, et faire en sorte que l’intégralité des populations rurales ait accès à des facilités scolaires. « En revanche, le Sénégal, le Bénin, le Cameroun et la Côte d’Ivoire (61%, 64%, 65% et 79% d’achèvement du primaire en 2019) n’ont pas les réussites scolaires à la hauteur de leurs réputations ou de leur poids économique. La Côte d’Ivoire, notamment, se trouve au même niveau que la Gambie et les Comores », analyse Rfi.
A.B
Voici le Top 16 des pays les plus avancés (Accès à l’éducation)