Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

International

«Le sommet de Paris vise à lancer une dynamique internationale»

Publié le mardi 18 mai 2021  |  RFI
Emmanuel
© Autre presse par DR
Emmanuel Macron, arrivé en tête au premier tour de l`élection présidentielle devant Marine Le Pen, le 23 avril 2017.
Comment


Benoît Chervalier est banquier d’affaires, enseignant à Sciences Po Paris et à l’Essec (École supérieure de sciences économiques et commerciales). Spécialiste des questions de dette et de financement en Afrique, il conseille les États et les entreprises sur ce sujet.

RFI : La France organise un sommet international sur les questions de financement et de dette en Afrique. Le président français Emmanuel Macron propose d’ailleurs ce qu’il appelle un New Deal à l’Afrique. Que faut-il comprendre derrière cette expression ?

Benoît Chervalier : C’est un terme assez galvaudé, mais le message est clair, il s’agit d’apporter une réponse de nature politique, économique et financière permettant au continent de se relever de la crise pandémique et de construire l’Afrique de demain. Mais, à mon sens, cela ne signifie pas qu’il y aura des centaines de milliards qui seront alloués par les économies matures aux pays africains. Ce serait une erreur que de le croire. La question centrale est plutôt de savoir comment mobiliser le secteur privé qui seul pourrait déployer les centaines de milliards de dollars dont le continent a besoin pour sa croissance et son émergence.

Faut-il s’attendre à des annonces spectaculaires sur l’aide aux économies africaines ?

Ce sommet est en quelque sorte un sommet hybride, ce n’est ni un sommet du G20 ni un sommet d’une organisation internationale, mais un sommet intergouvernemental où certains États seront présents et d’autres non. Ce sera donc davantage l’occasion de réaffirmer des ambitions et de donner une impulsion qui seront ensuite traduites par des actions dans les institutions appropriées. Les grandes puissances vont se mettre d’accord sur certains principes. Cette rencontre est avant tout une réponse à ce déséquilibre que l’on a vu apparaitre entre les économies avancées et les autres. Il y a en effet un écart colossal entre ce que les économies matures ont été capables de mobiliser pour soutenir leurs économies pendant la pandémie, ces fameux plans de relance représentant plus de 15 000 milliards de dollars, et ce qu’ont pu entreprendre les pays moins avancés. Il convient donc d’envoyer à l’Afrique un signal politique fort. Un signal de solidarité.
... suite de l'article sur RFI

Commentaires