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Ce que la Vice-présidente avait dit sur son choix Talata : « (…) en nous choisissant, le chef de l’Etat a fait un retour dans le passé »

Publié le mardi 18 mai 2021  |  Matin libre
Mariam
© Autre presse par dr
Mariam Talata Zimé Yerima , vice présidente de l`Assemblée Nationale probable vice-présidente du candidat Talon pour les élections présidentielles de 2021
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Au lancement de la campagne électorale pour la présidentielle du 11 avril 2021, Patrice Talon et sa colistière Mariam Talata étaient au Palais des congrès de Cotonou, le 26 mars. Devant la jeunesse de Cotonou, la candidate au poste de Vice-présidente a fait un retour dans l’histoire pour établir un lien avec le choix d’une femme par le président candidat à sa propre succession. Nos tentatives (appels et message) en direction de la désormais Vice-présidente du Bénin, pour avoir une interview d’elle, étant vaines, la Rédaction de Matin Libre vous propose ce pan de sa déclaration, ce jour-là.



« Mes chers enfants, chers jeunes,


Au moment où nous démarrons cette campagne, permettez-moi de m’acquitter d’un devoir de reconnaissance vis-à-vis du chef de l’Etat, le président Patrice Talon. Permettez-moi de lui dire merci, merci d’avoir choisi une femme comme colistière. Par cet acte, le président non seulement honore la femme, valorise la femme, mais il la rend visible aux plans national et international. Mais il fait également plus. En me choisissant comme colistière, vous ne le savez peut être pas, mes enfants, le chef de l’Etat a exhumé et ramené au goût du jour une pratique de gouvernance qui est nôtre, qui est ancestrale, qui est séculaire, qui est le propre de notre pays, mais dont beaucoup ignorent l’existence. Il s’agit de la gouvernance mettant au cœur de cette gouvernance-là, la femme. Et cette pratique-là a court dans l’un de nos royaumes, l’un de nos empires si on peut s’exprimer ainsi, c’est l’empire du ‘’Baroutém’’. Au niveau de cet empire, qu’il s’agisse du royaume central de Nikki ou des autres royaumes secondaires, le roi ne règne pas seul. Il a toujours à ses côtés une femme qu’on appelle par abus de langage la reine mère, mais qui en fait n’est pas une reine mère. Elle est une vice-reine. Il s’agit de la ‘’Yonkogui’’. Cette ‘’Yonkogui’’ n’est ni la femme du roi, ni la mère du roi. On ne devait donc pas l’appeler reine mère. On l’appelle donc reine mère parce qu’on ne sait vraiment quel terme utiliser. Mais nous savons aujourd’hui qu’on doit l’appeler vice-reine parce que la ‘’Yonkogui’’, elle n’est souvent pas proche du roi : quand le roi est d’une dynastie, la ‘’Yonkogui’’ est d’une autre dynastie ; une question de contre-pouvoir. Et ça, ça été pensé par nos pères depuis le 15ème siècle. Dans ce royaume, dans tous les royaumes secondaires, la‘’Yonkogui’’ siège au Conseil du roi, elle a son propre cabinet, et elle assiste le roi dans tout ce qu’il fait, pour lui faciliter son règne. Je crois qu’en nous choisissant, le chef de l’Etat a fait un retour dans ce passé qui est nôtre, dont beaucoup n’ont pas connaissance et qu’il faut que le monde entier sache parce que si le genre impose la participation de la femme à la gestion de la cité, si le genre exige que la femme soit présente dans l’espace public, dans notre pays le Bénin, nous avons des exemples. Sur le plan militaire, on a eu des amazones, et sur le plan politique, la ‘’Yonkogui’’ est une institution qui porte les marques du genre depuis plus de cinq siècles. Nous disons donc merci au chef de l’Etat pour ce choix-là ».



Transcription Jacques BOCO
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