Le sommet de Paris sur le financement des économies africaines a connu la participation active du Bénin à travers le Ministre de l’Economie et des finances, Romuald Wadagni. Aussi bien, dans les réunions préparatifs que tout au long des assises, l’argentier béninois, qui représentait le chef de l’Etat Patrice Talon, a joué un rôle primordial. Lequel a été sanctionné par l’adoption d’une déclaration des participants qui rejoint la proposition du Bénin sur la question de l’annulation ou non de la dette africaine.
Répondre aux besoins de financement pour promouvoir une relance rapide, verte, durable et inclusive ; soutenir une croissance de long terme stimulée par un secteur privé et un entrepreneuriat dynamique et par le développement et le financement de projets d’infrastructures de qualité. Tels sont les points forts de la déclaration adoptée par les participants au sommet de Paris afin de relancer les économies africaines. Pour le président français Emmanuel Macron, ce sommet « de l’urgence et de l’ambition » vise à combler au moins en partie le “besoin de financement de l’Afrique d’ici 2025, estimé à 285 milliards de dollars”. Dans le but de mobiliser au moins 100 milliards de dollars pour aider l’Afrique à se relever de la pandémie du Coronavirus mais aussi à lutter contre le terrorisme, la France a proposé “une nouvelle donne”, passant à la fois par la mobilisation de l’investissement privé et le recours à un instrument financier peu utilisé, les droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI). Equivalent à une planche à billets du FMI, ces actifs monétaires peuvent être convertis en devises par les pays et dépensés, sans créer de dette. La communauté internationale s’entend sur le principe d’une émission globale de DTS de 650 milliards de dollars, dont 33 milliards devaient revenir mécaniquement à l’Afrique, par le jeu des quotes-parts au FMI. “Nous défendons l’idée que les pays aisés puissent réallouer leurs DTS pour qu’ils aillent vers les pays pauvres, en particulier l’Afrique, pour que les 33 milliards d’aujourd’hui deviennent 100 milliards”, a déclaré le président français. Les dirigeants africains invités ont accepté le principe tout en jugeant qu’il ne serait pas suffisant. Des propositions qui sont en droite ligne avec celles que défendent le Bénin qui, dès le début de la crise, appelait à plus de financement en lieu et place d’une annulation de la dette pour relancer les économies africaines. Au nom du Bénin, le ministre Romuald Wadagni a adopté la déclaration du sommet, après de fructueux échanges. C’était aussi l’occasion pour lui d’échanger avec divers responsables des institutions financières internationale et les délégations africaines.
Wadagni a participé aux travaux préparatoires
Avant le sommet proprement dit, le ministre béninois de l’Economie et des finances était dans les travaux préparatoires depuis décembre 2020. Aux côtés de personnalités comme Tidjane Thiam, Ousmane Diagana, Vice-Président pour l’Afrique Occidentale et Centrale du Groupe de la Banque Mondiale, Romuald Wadagni a travaillé sur la thématique : Améliorer l’attractivité des économies africaines et renforcer le secteur privé. Les travaux ont duré environ 5 mois. Toujours dans le cadre de la préparation du Sommet, le Mef a également pris part aux travaux d’un Groupe de travail de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA) dirigé par Madame Vera SONGWE, Secrétaire exécutive de l’UNECA. Il a porté au sein de ce groupe la voix des pays d’Afrique Francophone. A cet titre, il a été consulté en amont sur les sujets qui seront débattus au Sommet. Des échanges qui, à quelques jours du Sommet, ont été sanctionnés par une réunion avec le Ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance de la République Française, Bruno Le Maire.