Une première pour la plateforme aéroportuaire. Le Bénin se conforme à une exigence de l’Aviation civile internationale à savoir que tout aéroport international dans le monde entier doit détenir un Certificat délivré suivant les normes internationales. A en croire le Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), Karl Lègba, l’article 131 de la loi 2013-008 du 29 août 2013 portant code de l’aviation civile et commerciale en République du Bénin le prévoit clairement. A la question de savoir pourquoi le Bénin ne s’est jamais conformé aux normes, Karl Lègba explique : « ce n’est pas faute d’avoir essayé car avant 2016, plusieurs tentatives ont existé mais ont toutes échoué ». Pour le Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile, si ce ne sont les lourds investissements consentis par le gouvernement du président Patrice Talon et les nombreuses réformes engagées, on n’y serait pas car il fallait non seulement mettre aux normes les installations mais aussi s’assurer de la capacité de l’Anac à mener à bien ce processus. « Aujourd’hui, c’est chose faite. Il revient maintenant à la SAB de maintenir et d’augmenter ce niveau de sécurité puis à l’Anac de veiller constamment à ce que les normes soient respectées ».
Une plus-value pour le Bénin
Au-delà de la conformité aux normes internationales, les grandes compagnies qui ont posé cela comme préalable pourront se décider à venir au Bénin. « Les grandes compagnies qui y sont déjà pourront opérer plus aisément, rassurées que les normes sont strictement observées, et sans devoir faire des efforts supplémentaires. Ensuite l’aéroport de Cotonou entre ainsi dans un cycle reconnu par la communauté internationale car cette certification a connu la participation de 6 pays de la sous-région, de l’Uemoa et de l’organisation de l’aviation civile internationale qui est la structure de l’Onu en charge des questions de l’aviation civile », a expliqué Karl Lègba. Selon ses dires, l’Anac elle-même fait l’objet d’audits réguliers de la part de ses partenaires de l’aviation civile internationale. « C’est parce qu’elle est aujourd’hui aux normes qu’elle peut procéder à la certification. Je remercie toute l’équipe de certification aussi bien de l’Anac que de la SAB pour ce travail remarquable qui est accompli », a conclu le Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile.