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Art et Culture

Quatre (4) questions à Monsieur Blaise Dossou BOKO, président du comité d’organisation de la plus grande rencontre culturelle idaasha

Publié le jeudi 20 mai 2021  |  aCotonou.com
Blaise
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Blaise Dossou BOKO, président du comité d’organisation de la plus grande rencontre culturelle idaasha
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« La 10ème édition du Faci sera une très belle fête »

(Le président Blaise BOKO demande aux filles et fils idaasha de ne pas manquer le rendez-vous)


Malgré son programme très surchargé et ses navettes à Cotonou pour les derniers réglages de la dixième édition du Festival des Arts et Culture Idaasha (FACI Asha-Ibilè), le président du Comité d’organisation Blaise Dossou BOKO a pu trouver un moyen pour satisfaire nos inquiétudes à 72 heures du démarrage de la grande rencontre culturelle idaasha. Opérateur économique natif de Gomé dans la commune de Glazoué, Blaise D. BOKO est très attaché à ses origines, à sa culture, à sa tradition. C’est l’un des hommes qui font que le FACI continue de faire son petit bonhomme de chemin. Son choix pour la dixième édition n’est pas un hasard. Promoteur du bar « Divine Grâce » à Togoudo, un bar qui révèle les artistes idaasha à Abomey-Calavi, Blaise BOKO est aussi le promoteur de l’établissement scolaire privé « La Forge des Elites » et responsable de plusieurs entreprises de grande renommée. Dans cet entretien qu’il a accepté de nous accorder à trois jours du lancement de la dixième édition du FACI, il annonce que tout est fin prêt pour une belle fête dans le respect strict des mesures barrières.


La Nouvelle Gazette : Nous sommes pratiquement à 72 heures du démarrage de la dixième édition du FACI. Où en sommes-nous avec les préparatifs ?

Blaise BOKO : Nous sommes effectivement à 72 heures et les préparatifs vont bon train. Nous continuons de mettre les petits plats dans les grands pour offrir une belle fête à nos invités. Nous avons un site qui est déjà partiellement aménagé. Les artistes de la musique moderne comme traditionnelle sont mobilisés parce que nous avons prévu deux concerts pour égayer le public les nuits du vendredi et samedi. Nous aurons droit le samedi lors des manifestations officielles à la démonstration de quelques rythmes de chez nous en voie de disparition comme le « briguédé », « Eran Asho », le Goumbé, le Agbadja, le bolou, la danse des chasseurs « Ogou ». Disons qu’à partir du jeudi, il y a le marché des mets locaux.la découvertes des variétés culturelles, cultuelles, culinaires, artistiques et touristiques des 41 Collines. Il y a la foire agricole, artisanale et médicinale traditionnelle, des jeux ludiques ancestraux, le concours de dictée idaasha « Agboko ». La finale du match du football. Une innovation cette année, c’est que ceux qui veulent faire la promotion des mets typiquement idaasha peuvent recevoir une formation sur place. Dans l’ensemble, tout est fin prêt et nous allons mettre au profit cette journée du mercredi 19 mai pour faire les petits réglages en cours.


Une édition qui coïncide avec l’inauguration du site retenu définitivement pour le FACI. Quelle sera la particularité de cette édition si l’on sait qu’avec le report en 2020, vous avez eu deux ans pour préparer ce rendez-vous ?


En fait, cette dixième édition ne coïncide pas avec l’inauguration du site. Le site est le fruit de dur labeur des filles et fils des communes de Dassa et Glazoué. Depuis des années, la communauté idaasha a toujours rêvé de se doter d’un site puisque le Faci se faisait de façon tournante entre Dassa et Glazoué alors que nous sommes de la même communauté, nous partageons le même espace culturel, nous partageons la même langue, la même culture…Il n’y a pas de différence entre les deux communes pour que la fête soit organisée à droite et à gauche. Pour éviter tout ça, on avait émis le vœu d’organiser désormais la fête sur un site unique. Parce que le déplacement de site en site fait non seulement dépenser, mais nous finissons chaque édition sans acquis. Avec le site unique, nous allons poser de vrais acquis qui vont nous permettre à la longue d’organiser ce festival sans trop dépenser. C’est l’occasion de remercier le peuple de Kpakpada-Tangbé et de Tchachégoun qui se sont donnés la main afin qu’on ait le don de ce site de six hectares pour abriter désormais le FACI. Pas seulement le FACI parce que le site est devenu un espace culturel idaasha. Tout ce qui touche à la culture idaasha a désormais un espace, une maison, un lieu de référence. Nous allons investir là pour que la culture idaasha soit révélée au monde. Donc ce site est l’aboutissement d’un travail de longue haleine et c’est la culture idaasha qui doit s’en féliciter aujourd’hui.

L’un des soucis majeurs de vos prédécesseurs a été toujours la bataille pour réunir les fonds pour l’organisation du festival. Pensez-vous que le budget sera bouclé cette année avec l’évolution des souscriptions volontaires ?


La mobilisation des ressources reste toujours un souci. Le temps qui court est dur pour tout le monde. Le budget du FACI a été toujours subventionné à 90% par des souscriptions volontaires. Nous sommes encore dans le même schéma cette année avec les appels aux souscriptions volontaires. Nous devons mettre la main à la poche pour que la fête soit belle. C’est le moment de saluer le Fonds d’Aide à la Culture qui est en train de se battre pour nous porter un coup de main très indispensable à la réussite du festival. La mobilisation continue et c’est l’occasion aussi de remercier les frères et sœurs qui sont en train de cotiser, qui ont déjà cotisé et ceux qui ont fait des promesses et qui se battent pour honorer leurs engagements. Ceux qui n’ont pas fait de promesse, nous savons qu’ils aiment notre culture et qu’ils sont en train de travailler dans le silence pour que le comité d’organisation ait les moyens de ses ambitions.


Un appel aux filles et fils de l’aire culturelle idaasha pour la réussite de cette édition qui démarre dans trois jours ?


Nous rendons grâce d’abord au Tout-puissant qui a guidé nos pas dans cette organisation. Nous ne pouvons pas lancer un appel à nos frères et sœurs sans d’abord remercier les ministres Alain Orounla et Jean-Michel Abimbola qui ont accepté de parrainer cette dixième édition. La fête sera très belle et nous demandons aux filles et fils idaasha de continuer à faire le geste utile pour la réussite de l’événement. A défaut de souscrire, soyons tout au moins au festival. Le déplacement est aussi un geste utile parce que plus nous serons nombreux, plus le festival en sortira très grand. Je remercie tous ceux qui ont un cœur pour la culture idaasha que nous soyons de Dassa ou pas. Merci à tous et nous vous promettons une belle fête.


*Entretien réalisé par Gabin Euloge ASSOGBA du quotidien « La Nouvelle Gazette »
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