A la faveur d’une séance de travail avec ses services compétents, notamment l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc), le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Cotonou a instruit des agents pour suivre désormais sur les différents réseaux sociaux les médias pirates qui inondent les groupes et qui ne sont jamais disponibles physiquement dans les kiosques. Cette décision fait suite à un constat selon lequel l’univers médiatique de ces dernières années regorge de nombreux journaux pirates sans aucune existence légale et dont les Unes n’apparaissent que dans les réseaux sociaux. De plus, certains de ces journaux pirates se livrent à des intoxications et des médisances contre les paisibles populations, les personnalités ou autorités à divers niveaux. S’inspirant de la liste des organes de presse ayant une existence légale, rendue publique par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) à la veille de la campagne pour la présidentielle de 2021, les services du Procureur de la République sont commis aux fins d’identifier et interpeler les responsables des journaux pirates.