Comme ce fut le cas après les législatives de 2019, c’est Parakou la cité des Koburu qui abrite depuis ce mardi 25 mai les travaux de l’atelier dit d’évaluation de l’élection présidentielle du onze avril dernier. Sont conviés à ces assises qui vont s’étendre sur cinq jours, les représentants des partis politiques, les organisations de la société civile, les élus communaux et municipaux, les représentants des institutions de la République sans oublier les partenaires techniques et financiers ainsi que les cadres techniques et autres démembrements de la commission électorale nationale autonome CENA.
En initiant cet atelier qui intervient au terme d’un processus tiré de l’expérimentation des réformes du système partisan, la commission électorale nationale autonome (CENA) vise des objectifs bien précis. Il s’agit tout d’abord de procéder à une lecture objective et critique du cadre juridique de cette élection. De passer ensuite en revue toutes les phases de son déroulement puis d’apprécier enfin non seulement le rôle des acteurs impliqués mais aussi et surtout de formuler des recommandations utiles à une meilleure tenue des élections au Bénin ceci dans la transparence, la paix et la convivialité. Il s’agira donc pour l’ensemble des participants de passer en revue et d’évaluer les activités majeures menées par les parties prenantes au processus électoral, d’analyser l’arsenal juridique ayant encadré l’organisation de ladite élection afin de relever les acquis, les insuffisances, le tout assorti des recommandations pertinentes histoire de parvenir à dégager le bilan global et proposer des pistes pour une amélioration des futures consultations électorales.
Trois allocutions ont marqué la cérémonie d’ouverture de cet atelier. Il s’agit d’abord du mot de bienvenue de l’autorité municipale qui pour la circonstance s’est réjouie du choix porté sur sa ville pour abriter cette rencontre. Suivra ensuite l’allocution du préfet du département du Borgou Djibril MAMA CISSE qui sera clôturée enfin par Emmanuel TIANDO le président de l’institution initiatrice des présentes assises. " Ne jamais dormir sur nos lauriers, procéder de façon critique à une analyse rétrospective de l’action menée pour en tirer les leçons aux fins d’accroître la qualité de nos processus électoraux. Telle est notre devise à la CENA. C’est donc dans cette perspective que s’inscrit la tenue de ces ateliers d’évaluation que nous organisons à l’issue de chaque scrutin en synergie avec toutes les parties prenantes ». Ainsi parlait le président de la CENA pour planter le décor et situer le cadre réel de cette rencontre. Ce sera selon le président TIANDO, l’occasion aussi de tirer objectivement les leçons apprises et de formuler des recommandations pertinentes à l’endroit de tous les acteurs concernés que sont notamment l’Assemblée Nationale, le gouvernement, la haute autorité de l’audiovisuel et de la communication pour ne citer que ceux-là. Tout en exhortant les participants à y prendre part activement, le président de la CENA a saisi l’occasion de ce dernier atelier bilan de sa mandature pour adresser ses vives félicitations et reconnaissances à ses collaborateurs.
Au total, quatre communications le tout meublé de panels de travaux de groupes et de riches débats. Des experts en matière électorale, des juristes, des observateurs et autres universitaires et analystes politiques sont identifiés pour la présentation des communications et même des débats. Bilan de la mise en œuvre des dispositions du code électoral dans le cadre de la présidentielle de 2021 : avancées et insuffisances enregistrées, champs d’amendement à explorer telle est l’intitulé de la toute première communication qui a meublé l’agenda de la première journée et a été présentée par le prof Ibrahim SALAMI. La problématique du recrutement, de la formation et du paiement des agents électoraux, les défis liés à l’organisation de l’élection présidentielle du 11 avril 2021 : parrainage, violences électorales et démission des agents électoraux, la contribution des parties prenantes à la gestion du processus électoral, regards des organisations de la société civile, problématique de la couverture médiatique des opérations électorales, les défis de la sécurisation des consultations électorales au Bénin. Ce sont entre autres les communications et thématiques clés qui vont également meubler les réflexions au cours des travaux.