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Discours d’investiture: Ces expressions qui mettent à nouveau Talon à l’épreuve

Publié le vendredi 28 mai 2021  |  Matin libre
Cérémonie
© Présidence par DR
Cérémonie de prestation de serment de Mme Ismath BIO TCHANÉ MAMADOU, première Présidente de la Cour des comptes du Bénin
Après sa nomination au poste de Président de la Cour des comptes, mercredi 28 avril 2021, en Conseil des ministres, Madame Ismath Bio Tchané, épouse Mamadou, a prêté serment, vendredi 7 mai 2021, devant le Président de la République, Patrice Talon.
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Depuis le 23 mai 2021, date de son investiture, le second (le dernier) mandat constitutionnellement établi du président Patrice Talon égrène sa première semaine. Mais à un moment où la représentation nationale n’a pas encore vidé le débat sur la rallonge des mandats des institutions, souhaitée par un citoyen qui l’en a saisi, des appréhensions subsistent quant à la sincérité du chef de l’Etat dans son discours, à l’occasion. Du moins, sur cette question du mandat. Et pour cause.


C’est peut-être passé sans que beaucoup n’y aient fait attention. En effet, dans son discours à l’investiture, au stade Charles de Gaulles à Porto-Novo, le chef de l’Etat béninois a martelé que c’est le « mandat ultime » qu’il aborde et qu’il « en mesure toute la portée ainsi que les attentes légitimes qu’il évoque dans l’esprit de chaque Béninoise et de chaque Béninois ». Plus loin, comme pour apporter plus de précision, Patrice Talon déclare : « Mesdames et Messieurs, mes chers compatriotes, toutes ces mesures au cœur du quinquennat 2021-2026 seront source de richesse et d’emplois ». Pour ceux qui n’ont pas perçu la précision dont il s’agit, le président de la République a bien souligné que ce « mandat ultime » n’est rien d’autre que le quinquennat 2021-2026 qui s’ouvre. Certes, Patrice Talon l’a écrit noir sur blanc : c’est parti pour cinq ans. Mais la préoccupation est que si chemin faisant le Parlement en arrivait à voter sept ans comme durée de mandat des institutions de la République, comme l’avait « prophétisé » un député de la Mouvance, et comme l’aurait voulu ledit citoyen béninois qui a saisi l’Assemblée nationale, n’est-ce pas une remise en cause du discours d’investiture ? Dans ces conditions, le président Talon dira-t-il qu’il n’en est pour rien, et que c’est plutôt le Parlement qui en a décidé ? Exactement comme le débat sur la prolongation de 45 jours du premier mandat, avec à la clé des échauffourées dans certaines contrées du pays. En tout cas, que du quinquennat déclaré devant Dieu, les mânes des ancêtres et la Nation, Patrice Talon débouche éventuellement sur un « septennat », cela ne devra pas surprendre outre mesure. Ce serait du déjà-vu. La preuve, en mars 2016, à l’investiture, il avait affirmé haut et fort : « c’est pourquoi je ferai de mon mandat unique, une exigence morale en exerçant le pouvoir d’état avec dignité et simplicité ». De l’unique mandat sollicité, les Béninois en comptent déjà deux au chantre du Nouveau départ. La fin du mandat en cours nous édifiera.

Mike M.
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