Commencé mardi 25 mai, l’atelier d’évaluation de l’élection présidentielle 2021 organisé par la Cena à Parakou, a pris fin vendredi 28 mai dernier. Au-delà du bilan, l’accent a été mis sur sept points majeurs susceptibles de conduire à la relecture du Code électoral.
Le président de la Cena a procédé, vendredi 28 mai dernier à Parakou, à la clôture de l’atelier d’évaluation de l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Pendant quatre jours, son institution a, ensemble avec les autres parties prenantes, passé en revue le déroulement dudit scrutin. Elle a fait le bilan de la mise en œuvre des dispositions du Code électoral dans le cadre de son organisation, en relevant les avancées et les insuffisances enregistrées.
Comme points majeurs ayant fait l’objet des débats en plénière et en travaux de groupes, le président de la Cena,
Emmanuel Tiando, en a retenu sept. En premier lieu, il s’agit de la question liée à la convocation du corps électoral. A ce niveau, les participants ont estimé qu’il est important qu’un acte de souveraineté soit pris pour informer l’opinion publique de la tenue des élections et que soit déclenché le processus concernant leur organisation. Le deuxième point majeur relevé est le caractère pléthorique des pièces exigées aux candidats à ces élections.
« Nous avons proposé des amendements pour un allègement », a confié le président de la Cena. La gestion des candidatures est le troisième point majeur relevé. « Il faut, là aussi, envisager une meilleure organisation pour que la gestion de ces candidatures s’effectue dans la transparence, mais également dans l’ordre», a recommandé le président Emmanuel Tiando.
La question du parrainage fait également partie des points qui ont retenu l’attention des participants. Sans exiger sa suppression, informe le président, ils ont estimé qu’il est nécessaire de procéder d’abord à une extension du nombre de parrains, puis à une réflexion sur les modalités de son application.
Selon les participants à l’atelier, une clarification sur la publication et la proclamation provisoire des résultats est à envisager. C’est, fait remarquer Emmanuel Tiando, pour qu’il n’y ait plus de confusions entre ce que la Cena fait et ce que la Cour constitutionnelle donne.
Par rapport aux personnes handicapées, la suggestion a été faite qu’il y ait des modalités pour leur permettre d’accomplir leur devoir civique sans difficultés. Le septième et dernier point majeur évoqué a porté sur l’expérimentation du vote électronique, au moins avec les électeurs de la diaspora.
« Toutes ces propositions que nous avons faites nécessitent forcément une relecture du Code électoral », soutient le président de la Cena. C’est ce que l’atelier, selon lui, a préconisé, pour charge pour ceux qui en détiennent la possibilité d’accéder ou pas, à cette relecture.