Mauvais départ pour les femmes au Parlement en ce second mandat de Patrice Talon. Désormais, c’est un homme qui occupe le fauteuil de 1er Vice-Président de l’Assemblée nationale, poste qu’occupait Mariam Chabi Talata avant d’être consacrée Vice-présidente de la République du Bénin au soir de l’élection présidentielle d’Avril dernier. Robert Gbian, précédemment 2ème Vice-président, a été préféré à cette charge. Une cuisante désillusion donc pour ceux ou celles qui croyaient que Talata sera remplacée par une autre femme pour respecter ‘’l’équilibre’’. Ainsi, de deux femmes (Mariam Chabi Talata et Sofiath Schanou) au départ dans le bureau de l’Assemblée nationale qui compte sept (07) membres, on se retrouve désormais à une femme puisque c’est encore un homme qui a été choisi pour être le remplaçant de Robert Gbian : Dakpè Sossou. Une huitième législature misogyne, doit-on dire? En tout cas, ça en a tout l’air.
Pourtant, après la proclamation des résultats de la présidentielle par la Cour constitutionnelle, le Président Patrice Talon au cours d’une déclaration à son domicile, tout en félicitant sa colistière, a laissé entendre que pendant les campagnes, Mariam Chabi Talata «a pu révéler aux uns et aux autres et au Bénin tout entier, que nous avons eu tort d’avoir mis trop à l’écart pendant longtemps notre moitié, la moitié de chacun, la moitié du Bénin tout entier (la femme Ndlr). Je voudrais lui adresser mes félicitations, mon admiration, et dire que les cinq ans qui arrivent vont la révéler davantage, et ainsi révéler les femmes béninoises. C’est mon souhait». C’est dire qu’à se référer à ce pan de la déclaration du chef de l’État, patron de la Mouvance, c’est un premier faux pas pour la Rupture en général. En réalité, même si on parle de séparation de pouvoir entre les Institutions, il n’en demeure pas moins que c’est un Parlement qui soutient entièrement les actions du Pouvoir. Difficile alors de croire que ce choix d’un homme a été fait sans se référer au Chef. Difficile.