La liste des formations politiques légalement constituées au Bénin ne cesse de s’allonger. En dépit des grands regroupements politiques prônés par la réforme du système partisan, en plus des deux partis que sont l’Union progressiste (Up) de Bruno Amoussou, et le Bloc républicain de Abdoulaye Bio Tchané, tous de la mouvance présidentielle, plusieurs autre partis ont vu le jour dans l’arène politique béninoise. Au nombre de ceux-ci figurent : le Prd de Me Adrien Houngbédji, Moele-Bénin de Jacques Ayadji, l’Udbn de Claudine Prudencio, La Flamme Renouvelée de Gabriel Ajavon, Restaurer l’Espoir de Candide Azannaï, le Gsr de Antoine Guédou Vissetogbé, le Per de Nathanaël Koty, la Fcdb de Soumanou Toléba, la Fcbe de Paul Hounkpè, la Dud de Valentin Houdé, Les Démocrates de Éric Houndété, le Mouvement Populaire de Libération (Mpl) de Sabi Korogoné.
Même si le nombre est encore insignifiant eu égard à la pléthore de parts qu’il avait, la réforme n’empêche nullement la création de nouveaux partis. Seulement, les conditions au niveau des membres fondateurs sont plus corsées. Désormais, il faut avoir quinze membres fondateurs dans chaque commune pour créer un parti politique. Ces formations politiques doivent donc réunir 1155 membres fondateurs avant d’avoir une existence légale. Mais, à voir ce qui se passe, cela ne constitue nullement un handicap. Les politiques arrivent à remplir ces conditions pour créer un nouveau parti. Déjà 14 partis reconnus officiellement. La création annoncée du parti Rlc de Irèné Agossa, portera le nombre à 15. Abimbola qui a démissionné du Br, et ayant vu que le chef de l’État lui a renouvelé sa confiance, peut également décider de créer son parti. Ceux qui sont en désaccord avec l’Up ou le Br, peuvent également faire de même, augmentant ainsi peu à peu le nombre. Ce qui est contraire à la vision annoncée au départ, celle des grands ensembles, qui sous-tend la réforme du système partisan. Doit-on conclure à l’échec de la réforme du système partisan ? De toute évidence, l’évolution de la tendance de créations de partis politiques ne rassure guère, quant à la limitation du nombre de partis politiques, à l’image des grandes démocraties citées chaque fois en exemple pour justifier la réforme du système partisan au Bénin.