Après sa participation à l’élection présidentielle d’avril 2021 avec son mouvement ‘’Restaurer la confiance’’, Iréné Agossa a porté, ce week-end, son parti politique sur les fonts baptismaux. Le mouvement Restaurer la confiance devient un parti politique. Le congrès constitutif a eu lieu à Abomey du 11 au 12 juin 2021. Le candidat arrivé dernier lors de la présidentielle dirige un bureau de 23 membres. Les congressistes ont aussi choisi les 12 coordinateurs départementaux du parti.
Restaurer la confiance (RLC). C’est le nouveau parti créé dans l’univers politique du Bénin marqué par la réforme du système partisan. Venus de tous les départements, les délégués, militants et sympathisants ont travaillé sur les textes qui vont régir ce nouveau parti pendant deux jours. Réunis en commission de travail, ils ont passés des heures à débattre, revoir, toiletter, choisir, voter les textes. Ils ont aussi élu les membres qui seront appelés à diriger et même gouverner le Bénin. Ce parti est né de la volonté manifeste de rompre avec ce qui se fait actuellement à la tête du pays et qui ne cadre pas avec la vision des congressistes et une fraction de la population.
Pour les congressistes, la confiance a déserté le forum au sein des hommes politiques qui dirigent ou sont appelés à diriger le Bénin. Pour eux, il faut restaurer à tout prix cette confiance pour que tous les Béninois participent à sa construction et son développement. Et ce nouveau modèle de gouvernance, le social libéral qui rompt avec « les fractures politiques économiques, sociales et culturelles », cette nouvelle vision de la société avec une philosophie politique nouvelle, est proposée par Iréné Agossa, ancien membre du parti ‘’Les Démocrates’’.
Quatre principes fondamentaux
Il a indiqué lors de son discours qu’« en créant ce parti aujourd’hui nous allons œuvrer pour une conception de l’Etat qui tourne autour de quatre principes fondamentaux ». Le premier principe est de créer un Etat qui met en œuvre une politique publique qui fait du citoyen la priorité. Pour lui, la politique et l’administration doivent être au service des citoyens. Ceux-ci ont le dernier mot grâce aux élections. Le deuxième principe est de créer un Etat libéral qui respecte la propriété privée et encourage l’initiative individuelle. Le troisième veut un Etat stratège. Car, l’État est, par essence, investi d’un rôle « stratégique » vis-à-vis de la société : s’inscrivant dans la durée, il est conçu comme le principe d’ordre, dont l’intervention permet de faire tenir ensemble les différents éléments constitutifs de la société, en leur imposant la discipline d’un projet collectif.
L’État doit privilégier « une approche stratégique des problèmes fondée sur un effort de connaissance et d’évaluation ». Le dernier principe est de mener une action publique qui promeut le principe de subsidiarité. Il explique que « la subsidiarité active est un principe d’articulation qui repose sur deux sous-principes. Le premier sous-principe est que la responsabilité d’élaborer des réponses concrètes relève du niveau le plus local possible, autrement dit, c’est au plus près des citoyens que la décision publique doit être prise et que c’est au niveau local que doivent être traitées les questions de portée locale, au niveau régional les problèmes d’ampleur régionale, au niveau national les problèmes d’envergure nationale. ».