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Les pays les plus pauvres probablement insatisfaits de l’engagement du G7 en matière de vaccins anti-COVID-19, selon un ancien conseiller de l’OMS (INTERVIEW)

Publié le mercredi 16 juin 2021  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
Une Réunion préparatoire du G7++ s`ouvre à Abidjan
Le ministre des Transports, Amadou Koné a procédé ce jeudi 13 septembre 2018, à Abidjan, à l’ouverture de la réunion préparatoire du G7 ++ des Amis du Golfe de Guinée.
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Les pays les plus pauvres ne sont probablement pas satisfaits de l'initiative vaccinale proposée par les pays du Groupe des Sept (G7), a déclaré mardi à Xinhua le professeur Muzaherul Huq, ancien conseiller de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Asie du Sud-Est.

Selon le professeur Huq, alors que les dirigeants du G7 ont conclu dimanche leur sommet face à des manifestants descendus dans la rue et les accusant de faire des promesses creuses, il serait "immoral" que les pays du G7 profitent de la crise de la COVID-19 et des vaccins.

Dans un communiqué conjoint publié à l'issue du sommet, les dirigeants du G7 se sont engagés tardivement à fournir 1 milliard de doses de vaccins contre le coronavirus aux pays moins développés, alors que les experts insistent sur le fait que le monde a plutôt besoin de 11 milliards de doses.

Si les pays du G7 sont vraiment sincères dans leur volonté d'aider les pays les plus pauvres dans cette crise des vaccins, a noté le professeur Huq, la protection par brevet doit être levée pour permettre à tous les pays de produire des vaccins, et l'aide aux transferts de technologie et aux matières premières est également essentielle.

Rappelant aussi qu'aucun pays ne sera en sécurité tant que chaque pays ne le sera pas, il a souligné que le monde doit vacciner 70% de la population et garantir une disponibilité en vaccins suffisante pour les pays les plus pauvres.

"Nous savons tous que la pandémie ne peut être contrôlée que si tous les pays, y compris les pays pauvres, atteignent leur objectif de vaccination dans un délai de 2 ans", a poursuivi le professeur Huq, qui a averti que les pays en développement seront déçus si le G7 utilise les vaccins comme "une carte pour obtenir du soutien".

L'engagement du G7 "peut être un point de départ si davantage de promesses viennent d'eux pour apporter un soutien avec plus de vaccins", a-t-il déclaré. "De plus, il devrait y avoir une limite de temps pour la disponibilité de ces vaccins", a-t-il souligné.

Il a enfin exprimé l'espoir qu'une attitude humanitaire prévaudra en aidant les pays les plus pauvres avec des vaccins et d'autres soutiens pour sauver des vies".
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