Les réformes engagées dans la gestion des établis-sements pénitentiaires avec l’amélioration des conditions de détention se poursuivent. Grâce à la politique d’insertion sociale de l’Agence pénitentiaire du Bénin, plusieurs détenus ont la chance de prendre part cette année aux différents examens nationaux, dans les mêmes conditions que les autres candidats.
Deux détenus candidats ont participé, la semaine dernière, à l’examen du Certificat d’études primaires à Parakou ; quinze détenus candidats au Brevet d’Etudes du Premier Cycle (Bepc) planchent, depuis ce lundi, et d’autres détenus candidats à l’examen du Baccalauréat attendent patiemment la session normale qui se tiendra du lundi 21 au jeudi 24 juin prochain sur toute l’étendue du territoire national. Ils composent dans les mêmes conditions que les autres candidats, sans discrimination et dans le strict respect de leurs droits en tant que personnes humaines.
«Dans son volet d’insertion sociale, l’Agence pénitentiaire du Bénin (Apb) a pris toutes les dispositions nécessaires pour permettre à plusieurs détenus candidats de participer aux différents examens nationaux dans des conditions optimales», assure le directeur général de l’Apb, François Hounkpè, commissaire principal de police. Pour lui, c’est la preuve que la réforme pénitentiaire monte en puissance au Bénin sous l’impulsion du gouvernement. C’est aussi la preuve que les conditions pénitentiaires actuelles n’empêchent pas les détenus d’avoir accès à l’éducation, de s’épanouir et d’aspirer à mieux. Cette ferme volonté politique impose à l’Apb une dynamique constante d’innovation dans la mise en œuvre des réformes en matière pénitentiaire.
A en croire le directeur général de l’Apb, la présentation de ces candidats détenus a été possible grâce à l’appui du gouvernement qui a mis à la disposition de l’Agence, des professeurs qualifiés et du matériel didactique pour un meilleur encadrement des détenus. Le commissaire principal de police François Hounkpè ajoute que l’Apb a bénéficié de l’appui considérable de l’Agence nationale d’identification des personnes pour l’établissement du Certificat d’identification personnelle (Cip) à certains détenus candidats qui n’avaient aucune pièce au moment de leur incarcération. Le gouvernement a donc appuyé les détenus candidats à divers niveaux pour leur permettre de déposer leurs dossiers, de préparer leurs examens et de les passer en toute quiétude. François Hounkpè exhorte d’ailleurs tous les détenus candidats au travail et à la sérénité afin de décrocher leurs diplômes au terme des épreuves. C’est là un signal fort et un appel à tous les autres détenus afin qu’ils croient en une deuxième chance et qu’ils la saisissent effectivement.