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Lutte contre la mortalité infantile et néonatale au Bénin: Des Sages-femmes à l’école du mentorat clinique

Publié le vendredi 18 juin 2021  |  Matin libre
Bébés
© RFI par DR
Bébés nés à la maternité de Lagos, Nigeria.
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Une trentaine de Sages-femmes d’une certaine expérience professionnelle ont été formées à la méthodologie du mentorat clinique. C’était, le mercredi 16 juin 2021, à la faveur d’un séminaire de cinq jours qui a eu pour cadre la ville de Bohicon.

Au Bénin, selon l’enquête démographique et de santé (Des 2017-2018), le ratio de la mortalité maternelle est de 391 décès pour 100.000 Naissance vivants (NV) et le taux de mortalité néonatale est de 30 décès pour 1.000 naissances vivants. Alors que les nouveaux défis des Objectifs du développement durable sont d’atteindre à horizon 2030, 70 décès maternels pour 100.000 NV et 12 décès néonatals pour 1.000 NV. Ce tableau sombre qui caractérise l’état des lieux de la situation au Bénin est dû à une insuffisance quantitative et qualitative des ressources humaines, notamment les Sages-femmes. D’où la nécessité de renforcer leur capacité professionnelle sur le mentorat qui se veut une nouvelle approche désormais mise en pratique dans les formations sanitaires en vue de renverser cette tendance. Financé à travers le Projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (Swedd-Bénin) et en collaboration avec la Dsio, cet atelier a pour but d’améliorer la qualité des soins obstétricaux et néonatals dans les maternités et unités de néonatalogie sur toute l’étendue du territoire national. Dans son mot de bienvenue, le directeur départemental de la santé du Zou et des Collines, Evariste Tokplonou, a rassuré l’autorité de la qualité professionnelle des participants. Selon lui, elles ont été rigoureusement sélectionnées sur la base des critères bien renseignés tirant bien sûr leçons de la première génération de mentors. << La sélection est rude. Elles sont prêtes pour la mission qu’il plaira à l’autorité de leur confirmer. Je compte sur leur engagement et je crois qu’elles ne me devront pas >> a-t-il confié. Dr Prince Eugène Adjovi, le représentant de la coordinatrice de Swedd-Bénin a, pour sa part, exposé sa structure, ses domaines d’intervention et les missions qu’elle s’est assignée à ses invités. A en croire ses propos, le Swedd-Bénin soutien la formation des Sages-femmes dans la perspective de l’assurance de la couverture nationale des services de santé. Il vise à impacter 3.302.000 jeunes à l’horizon 2023 par des interventions multisectorielles structurantes. La directrice adjointe de cabinet du ministère de la santé, a indiqué que si le Gouvernement a fait l’option d’introduire le mentorat dans les pratiques hospitalières, c’est parce que les autres stratégies mises en œuvre jusque-là ont montré leur limite. D’après ses explications, le mentorat clinique est une approche d’apprentissage et de l’amélioration de la qualité des soins basée sur une relation interpersonnelle dite ”relation mentorale” qui est volontaire et confidentielle. Il vise à renforcer les compétences des jeunes Sages-femmes sur la base de ses besoins spécifiques en formation que chacune d’elles aura exprimés. Le mentor quant à elle, est une personne de rang élevé, expérimentée qui enseigne, conseille et aide une autre personne à se développer. Eve Gbaguidi, sage-femme en service à l’hôpital de Zone de Savalou et participante, a pris l’engagement, au nom de ses paires, d’accompagner la réussite de cette nouvelle approche en vue de permettre à notre pays d’atteindre les résultats escomptés.



Z.T
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