Une causerie-débat a été organisée, vendredi 18 juin dernier à Cotonou, par la Caisse nationale de Sécurité sociale (Cnss) sur le thème ‘’Protection sociale des travailleurs et des représentants commerciaux des entreprises des secteurs des produits pétroliers, de la communication et des assurances’’. Il s’est agi à travers cette rencontre d’approfondir les connaissances des cibles en matière de sécurité sociale, d’expliquer l’importance des déclarations et du paiement des cotisations sociales à bonne date et de faciliter le bénéfice des prestations sociales fournies par la Caisse.
Les représentants commerciaux des entreprises des secteurs des produits pétroliers, de la communication et des assurances sont sortis bien édifiés quant à leurs connaissances en matière de sécurité sociale et à l’importance des déclarations et du paiement des cotisations sociales à bonne date. Invités à la causerie-débat organisée par la Caisse nationale de Sécurité sociale (Cnss), ils ont été entretenus sur la mission de l’institution et ses prestations aux travailleurs dont les structures sont régulièrement enregistrées au Registre du commerce et du crédit mobilier et immatriculées à son niveau.
Vu que certaines de ces structures n’affilient pas malheureusement tous leurs travailleurs et ne s’acquittent pas de leurs obligations sociales, la Caisse nationale de Sécurité sociale s’est engagée à les sensibiliser pour inverser la donne. Pour Bachir Aboudou, représentant du directeur général, la Cnss a décidé de faire de la communication avec ses partenaires sociaux son cheval de bataille et placer les relations avec le public au premier rang des priorités de la nouvelle vision stratégique. Ceci afin de faire profiter au plus grand nombre les bénéfices de la couverture sociale.
« La Caisse nationale de sécurité sociale a pour mission de gérer le régime de sécurité sociale instituée en faveur des travailleurs salariés soumis aux dispositions du code du travail et les risques sociaux inhérents à leur vie professionnelle. Pour mener à bien cette mission, elle collecte les ressources financières notamment les cotisations sociales payées par les employeurs et les travailleurs et en retour paie les prestations de sécurité sociale», indique-t-il à l’endroit des participants à cette causerie-débat.
Relevant l’intérêt de la sécurité sociale, Bachir Aboudou note qu’elle découle d’un souci élémentaire de justice sociale et répond à la préoccupation de débarrasser le travailleur de l’incertitude du lendemain, surtout au moment où celui-ci, après de nombreuses années de durs labeurs, aspire au repos du juste et à une quiétude légitime. « La sécurité sociale prépare ainsi notre avenir à tous ; elle assure la paix et la prospérité des nations», conclut-il.
D’éventuelles sanctions
Des communications ont permis par la suite aux participants de s’imprégner davantage du régime béninois de sécurité sociale, des obligations des employeurs et des travailleurs, de la sanction du non-respect des obligations légales et des droits des employeurs et des travailleurs.
Brigitte Odjo Gbemi Assah, directrice du Recouvrement, évoquant le régime de sécurité sociale au Bénin, a souligné que ce sont tous les travailleurs soumis aux dispositions du code du travail qui peuvent bénéficier des prestations de la Cnss, c’est-à-dire tous ceux qui ne sont pas à la Fonction publique, notamment les travailleurs du secteur privé et des sociétés ou organismes à budget autonome. Elle indique par ailleurs que le régime général béninois de sécurité sociale a son financement à partir des cotisations des employeurs et des travailleurs. « Lorsqu’un employeur est à jour de ses cotisations, la Cnss en retour protège ses salariés à travers les droits que nous leur offrons »,défend-elle, tout en mettant en exergue la qualité des prestations offertes à ces derniers.
S’agissant d’éventuelles sanctions à subir en cas de non-respect des obligations légales, Edgar Zohoun, chef Cellule des Affaires juridiques, indique que toutes sortes de sanctions à savoir sanctions pénale, administrative, commerciale existent pour contraindre l’employeur à exécuter les obligations qui pèsent sur lui d’autant plus que son rôle dans le fonctionnement du régime général de sécurité sociale est capital. « Nous avons souvent quatre ou cinq sanctions en plus du recouvrement forcé. Nous n’avons pas tous conscience qu’il y a un volet pénal. C’est par rapport à ce volet que nous venons sensibiliser les employeurs pour qu’ils ne tombent pas sous le coup de la loi », prévient-il.