Le gouvernement du Bénin, à travers le ministère du cadre de vie et du développement durable, a, suite à l’inondation précoce dans certaines localités du département du Mono, notamment dans les communes de Grand-Popo et Comè, entamé me vendredi 18 juin2021, les travaux d’ouverture de l’embouchure pour permettre au trop plein d’eau issue des eaux fluviales et source de la crue, de s’évacuer vers la mer.
Pour ces travaux d’ouverture de l’embouchure de Grand-Popo, les approches, a précisé le conseiller technique au développement durable du ministère du cadre de vie et du développement durable, Constant Houndénou, « ont été combinées » parce que indique-t-il, « il n’est pas facile de faire les aménagements sans qu’il y ait une concertation et une volonté populaire ». La volonté, estime le conseiller technique au développement durable, « non seulement est populaire, mais, s’appuie également sur la décision des sages, qui ont une certaine connaissance du milieu naturel ». Selon le professeur Constant Houndénou, le côté anthropologique a été pris en compte et les rituels essentiels faits avant le démarrage ce vendredi des travaux techniques, qui doivent durer théoriquement huit (08) jours.
A en croire Martin Aïna, directeur général de l’environnement et du climat (DGEC), l’opération technique en cours, permet, de donner une ouverture vers la mer. Cette ouverture, clarifie-t-il, « va permettre de réguler l’inondation constatée au niveau des villages ». Comparativement aux travaux d’ouverture des années antérieures, l’équipe technique en charge des travaux, a-t-il précisé, « a décidé d’ouvrir plus large parce qu’il n’y a pas encore la grande crue ». Selon le DGEC, la lâchée d’eau de Nagbéto, qui va venir est attendue et par rapport à ça, estime-t-il, « il faut anticiper sur l’intensité pluviométrique qui va venir à cause du retard accusé par la pluie ».
Les travaux d’ouverture de la bouche du Roy a-t-on appris vont se réaliser en deux temps. A l’aide de la perle mécanique, l’entreprise adjudicataire, va d’abord procéder à une tranchée à l’intérieur de la zone délimitée et la chargeuse, va permettre de faire le nivellement et d’apporter le sable un peu plus loin vers l’Est et ensuite la drague, va permettre de respecter les dimensionnements de l’ouvrage qui sera mis en place. L’ouvrage, rappelle le DGEC, « ne sera pas dur mais plutôt douce » parce que, souligne-t-il, « ça va respecter tout ce qui s’y trouve en termes d’environnement, d’écologie et pour ne pas créer des déséquilibres au niveau de l’environnement ».
Pour le DGEC, les populations, surtout ceux qui font les pêches nocturnes, sont appelés à faire très attention pour ne pas prendre des risques par rapport à l’ouvrage en cours d’être mis en place, parce qu’avec cette communication souligne-t-il, « l’amplitude de variation du côté lagune vers la mer sera augmentée ».
Les travaux d’ouverture de l’embouchure se déroulent sous la supervision d’une équipe technique du ministère du cadre de vie et du développement durable, qui a, à ses côtés, les élus locaux, les sages et l’agence pour le développement intégré de la zone économique du lac Ahémé et ses chéneaux (ADELac).
Source : ABP