La montée du niveau de la mer est l’une des conséquences les plus visibles du changement climatique en Afrique. Les pays ont besoin de fonds pour faire face à ce phénomène. Le Bénin et le Togo peuvent à cet effet compter sur le Groupe de la Banque mondiale.
L’Association internationale de développement (IDA), membre Groupe de la Banque mondiale, accorde un prêt de 36 millions $ au Bénin et au Togo pour lutter contre l’érosion côtière. Les fonds seront utilisés pour réaliser divers travaux dans les deux pays.
Au Bénin, une partie du financement servira à combler les bras de lagunes désaffectés à l’est de la ville de Grand-Popo, ainsi qu’à construire des épis de protection. L’autre partie sera consacrée à l’installation d’un rechargement de 6,4 millions m3 de sable à Agoué, et la construction de pistes cyclables et de parkings à Agoué et Hillacondji.
Le Togo envisage pour sa part la construction et l’agrandissement des épis à Agbodrafo et Aného et le remplissage des bras de lagunes à l’est de l’embouchure à Aného. Le pays va également se doter de pistes cyclables et de parkings dans les localités d’Agbodrafo et de Sanve-Condji.
Selon une étude publiée en 2019 par la Banque mondiale, le Bénin perd en moyenne 4 m de rivage par an sur 65 % de son littoral. Le Togo quant à lui, perd en moyenne 10 m de rivage par an. Ces phénomènes sont dus à l’élévation générale du niveau de la mer.
Le financement de l’IDA s’inscrit dans le cadre du programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA). Il est financé par la Banque mondiale, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le gouvernement togolais à hauteur de 56 millions $. Les activités du programme sont menées dans six pays côtiers d’Afrique de l’Ouest : le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal et le Togo.