Sensibiliser aux méfaits de la consommation de toutes les formes de drogue et même les drogues dites licites. C’est le défi sur lequel Alassane Séïdou, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, attire l’attention de la population béninoise, dans son message délivré à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre la drogue, célébrée tous les 26 juin.
« Partager les faits sur les drogues : sauver des vies», c’est le thème retenu cette année par les Nations Unies dans le cadre de la célébration, ce samedi 26 juin, de la Journée internationale de la lutte contre la drogue. « Il est évident que sans partage des connaissances et des acquis, l’on ne peut durablement lutter contre les drogues », fait observer Alassane Séïdou, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, dans le message qu’il a délivré à l’occasion.
Ce thème, explique-t-il, implique la nécessité et l’obligation pour tout citoyen de dénoncer les comportements déviants ; de disséminer tout ce qui peut lutter efficacement contre le trafic illicite et la consommation des drogues et de sensibiliser toutes les couches socioprofessionnelles du Bénin, en l’occurrence la jeunesse, au fait que les drogues constituent un problème majeur pour la société, une source d’insécurité et une cause de diverses maladies notamment les troubles psychiatriques et psychologiques, et enfin un vecteur de transmission de plusieurs pathologies.
Instaurée le 7 décembre 1987 par l’Organisation des Nations Unies, la Journée internationale de la lutte contre la drogue vise à sensibiliser, chaque année, toutes les communautés aux méfaits de la consommation des drogues et leurs conséquences sur la santé, la sécurité et le développement socio-économique. « La drogue avec son corollaire de crime transnational organisé est un fléau qui mine dangereusement tous les pays. Notre pays, le Bénin, de par sa position géostratégique, n’en est pas épargné malgré les efforts soutenus et inlassables du gouvernement dans le domaine de la répression du trafic illicite de la drogue et celui de la prévention et du traitement de la
toxicomanie », a indiqué le ministre Alassane Séïdou. Il précise qu’il n’y a pas que le cannabis, l’héroïne, la cocaïne ou les amphétamines qui sont des drogues dont la production, la consommation et le trafic sont formellement interdits. Il y a également l’alcool, le tabac, la cigarette, le café et le cola qui ont des effets néfastes sur l’organisme quoique tolérés. « Grâce à la détermination de l’Etat qui a su prendre des textes, on parle de moins en moins de la chicha qui constitue aussi un danger pour la jeunesse », a relevé le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Il attire l’attention sur la dangerosité de l’abus des drogues dites licites, car elles entraînent, autant que les drogues illicites, la toxicomanie, la dépendance et les actes d’insécurité dans la société. L’enjeu majeur de cette journée est, selon le ministre, d’informer le grand public. C’est, va-t-il ajouter, l’occasion pour les pouvoirs publics et la société civile d’organiser des activités de sensibilisation.
Apporter des solutions intégrées
La drogue nuit gravement à la santé et la lutte contre ce fléau appelle toutes les composantes de la société à conjuguer leurs efforts. A en croire le ministre Alassane Séïdou, le Programme d’action du gouvernement 2021-2026, dans son pilier 3 intitulé «Améliorer les conditions de vie des populations », en son axe stratégique 6 consacré au renforcement des services sociaux de base et de protection civile, a pris des mesures hardies dans le cadre de la lutte anti-drogue. « Le gouvernement du président Patrice Talon a pris le ferme engagement de la combattre », a-t-il martelé. Pour une lutte efficace contre ce fléau, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique soutient la nécessité pour les institutions responsables de la santé et les services sociaux d’apporter des solutions intégrées, conformément aux conventions internationales relatives au contrôle des drogues, aux obligations en matière de droits de l’homme et aux objectifs de développement durable.
En outre, au niveau national, il a exhorté les communautés religieuses, les organisations à but non lucratif et le secteur privé à accompagner l’Etat central à travers les médias, les réseaux sociaux et les sensibilisations, dans la lutte contre ce fléau qui constitue un frein pour l’essor du pays.