En juin 2020, Mtn a opéré des défalcations sur les comptes mobile money de certains de ses clients. Une chose qui n’a pas plu au député Rachidi Gbadamassi. Le député a adressé à ce propos des questions orales au gouvernement. Il voulait savoir si le réseau GSM était en mesure de commettre ces genres d’actes sans aviser l’organe de régulation qu’est l’Arcep et si MTN mérite d’être sanctionné.
La ministre de l’économie numérique Aurélie Adam Souley Zoumarou était donc au parlement hier jeudi 24 juin pour lui répondre. Et ce qu’on peut retenir de l’intervention de l’autorité, c’est que les réseaux GSM au Bénin exercent leurs activités de fourniture de service de communication électronique sur licences délivrées par le gouvernement au titre de la loi portant code du numérique.
Doter le Bénin d’une réglementation spécifique au service financier mobile
Dans l’optique de réglementer les opérations de transfert d’argent, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a exigé que les émetteurs de monnaie électronique aient une personnalité juridique autonome. Ce à quoi se sont conformés tous les réseaux. Mais il y a malheureusement des failles, fait observer Aurélie Adam Zoumarou. Elle a par ailleurs rassuré les députés quant aux mesures prises par le gouvernement « pour doter le Bénin d’une réglementation spécifique au service à valeur ajoutée relatif au service financier mobile en République du Bénin ».
C’était également l’occasion pour la ministre de parler de SBIN (Société Béninoise d’Infrastructures Numériques), le troisième opérateur GSM. A l’en croire, celle-ci est déjà là. « C’est un opérateur public qui va répondre à la gestion des activités de gros mais aussi des activités de détail dont l’accès internet et bien entendu les services mobiles conformément à la stratégie du gouvernement y compris les services mobiles financiers ». a-t-elle déclaré. SBIN sera en somme un élément catalyseur de la transformation numérique dans notre pays, a-t-elle conclu