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Art et Culture

Tournée nationale: Le tour du Bénin en sept étapes pour les Pépit’arts de Mèdédjonou

Publié le lundi 28 juin 2021  |  La Nation
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© Autre presse par DR
La troupe d’enfants les Pépit’arts de Mèdédjonou
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Par Josué F. MEHOUENOU,

La troupe d’enfants les Pépit’arts de Mèdédjonou est en tournée nationale du 27 juin au 30 juillet prochain. Sept localités du pays recevront les sacrés batteurs et danseurs de Mèdédjonou pour un premier tour du Bénin.

La troupe d’enfants les Pépit’arts de Mèdédjonou est attendue en France du 16 au 31 août pour une série de prestations. En prélude à cette expédition européenne, les responsables de la troupe ont initié une tournée nationale dont la première étape, dimanche 27 juin dernier, leur a permis de se produire à la Villa Karo dans la commune de Grand-Popo. «Faire jouer les enfants sur plusieurs scènes avant Paris m’est important», a expliqué Michel Noudégbessi, directeur artistique et premier responsable de la troupe. C’est pourquoi, en dépit des difficultés logistiques rencontrées dans le cadre de l’organisation, il dit s’être lancé «dans cette aventure de tournée nationale» pour mettre les siens en condition.
A la suite de l’étape de Grand-Popo, la troupe sera en prestation le 2 juillet à Parakou avant de rallier, lendemain 3 juillet, la commune de Natitingou pour le même exercice. Le 9 juillet, une prestation est prévue dans la commune d’Abomey-Calavi, puis une autre le 16 à Adjarra, bastion et quartier général de la troupe. Ce come-back ne sonnera pas la fin de l’expédition. Les Pépit’arts de Mèdédjonou signeront deux autres sorties pour clôturer la tournée. Ils seront ainsi sur scène, le 28 juillet, dans la commune de Ouidah avant d’offrir l’ultime parade, le 30 juillet à Togbin. Cette tournée, selon Michel Noudégbessi, sera l’occasion pour présenter mais en même temps évaluer les dernières créations de la troupe.
Plus jeune troupe de chanteurs, batteurs et danseurs du Bénin, les Pépit’arts de Mèdédjonou sont devenus, ces derniers mois, une véritable attraction et ne cessent d’émerveiller. Il y a quelques semaines, en séjour au Bénin, la star congolaise Fally Ipupa s’est déplacée jusqu’à leur siège et s’est livré à une partie de spectacle avec les enfants. Il confiera plus tard, avant de quitter Cotonou, combien émerveillé il était de cette parade et comment il a été séduit par le talent de ces jeunes enfants qui pouvaient allier à la fois, percussions, chants et danses. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un grand nom de la musique africaine s’intéresse à cette semence en pleine éclosion. A la dernière édition du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (Masa), les puceaux d’Adjarra étaient la grande attraction de la biennale, au point de faire la première sur plusieurs émissions de grandes audiences sur la télévision publique ivoirienne.

Flash-back sur la troupe

Le groupe est composé de deux sections qui accueillent des enfants de trois à vingt ans, tout aussi engagés les uns que les autres. Les chorégraphies hors du commun de ces jeunes pousses témoignent de la rigueur de l’encadrement. Encadrement à la fois rigide et souple qui fait parfois appel à des sanctions et, au besoin, à la chicotte pour assurer un bon maillage formation-distraction.
« Tous les enfants sont élèves et c’est la première condition. L’association les suit très bien. Ils sont les pionniers d’un grand projet. L’association s’occupe de leur scolarité, de leur santé. On peut bien être dans les arts et réussir à l’école et les premiers résultats que nous avons eus sont encourageants », confiait le directeur artistique dans un entretien il y a peu. Selon son témoignage, certains enfants ne seraient plus à l’école s’ils n’étaient pas sociétaires de la troupe de danse. La plupart viennent de familles démunies. Mais l’encadrement s’emploie à leur réussite. Il y a des membres de l’association qui sont enseignants. A eux s’ajoutent des répétiteurs payés par l’association pour renforcer le travail fait à l’école. Ceux qui sont en classe d’examen prennent une pause pour se concentrer sur les études. Pendant que les autres sont à la répétition, ils sont à la bibliothèque et travaillent sous l’encadrement des volontaires de l’association. « L’objectif qu’on se fixe à la base est que tout le monde doit passer en classe supérieure. Ils en sont conscients», souligne l’encadreur. La meilleure danseuse du groupe, élève en classe de cinquième, est la meilleure élève de son établissement, souligne-t-il. Les exemples de réussite, la troupe les Pépit’arts en compte plusieurs. Ce qui est certain, chaque enfant porte une histoire, son histoire.
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