Le ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, était devant la Représentation nationale dans le cadre du Débat d’orientation budgétaire 2022 hier Mardi 29 Juin 2021. Il a présenté aux députés les perspectives de croissance économique au plan national pour la période 2022-2024.
Il ressort de l’exposé de l’argentier national le gouvernement envisage trois scénarii de croissance. Dans le scénario le pessimiste intègre le risque lié à la situation sanitaire. Ce qui pourrait passer par la découverte et la propagation de nouvelles variantes de la Covid-19. Il suppose la survenance d’autres risques dans des conditions financières peu avantageuses et peu propices à la célérité adéquate des grands chantiers de l’Etat. Dans ce contexte, le taux de croissance de l’économie, confie Romuald Wadagni, devrait s’afficher à 4,5 % en 2022 contre 4,2 % en 2021 et atteindrait 5,0 % à l’horizon 2024.
En revanche, le scénario optimiste suppose un retour à la trajectoire de l’économie d’avant crise dès 2021 et l’atteinte progressive du sentier de croissance du Programme national de développement. Selon la Commission des Finances et des Echanges, une telle hypothèse suppose une forte atténuation sanitaire dès 2021, une évolution favorable des autres risques qui pèsent sur l’économie, dans des conditions climatiques et des conditions financières particulièrement avantageuses, propres à une mise en œuvre rapide des réformes structurelles et des investissements structurants. Dans ce scénario, le taux de croissance au niveau national s’afficherait à 7,6 % en 2021 et 9,5 % en 2024.
Mais le scénario de référence le plus réaliste, table sur un retour progressif de l’économie à son sentier de croissance d’avant la crise de la Covid-19, avec une reprise entourée d’incertitudes en 2021, notamment au plan sanitaire. Cette embellie va alors s’accélérer toutefois dans le temps en lien avec la découverte de vaccins anti-Covid, la campagne de vaccination en cours dans le pays et la poursuite de la mise en œuvre des gestes barrières à la propagation de la maladie. Dans ce scénario, il est prévu un taux de croissance de 7,0 % en 2022 et qui ressortirait à 7,5 % à l’horizon 2024.