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Validation de l’avant-projet de loi révisée sur le VIH/SIDA: Doter le Bénin d’un cadre législatif inclusif et adéquat

Publié le mercredi 7 juillet 2021  |  Matin libre
Bénin:
© Autre presse par DR
Bénin: 210 enfants dépistés porteurs du VIH/Sida dans la Donga
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Les experts et les acteurs intervenant dans la lutte contre le Vih/Sida au Bénin ont été conviés ce mardi, 06 juin 2021 à un atelier de validation du document portant révision de la loi n° 2005-3 du 10 Avril 2006 portant prévention, prise en charge et contrôle du Vih/Sida en République du Bénin. Organisé par le Programme santé de lutte contre le sida (Psls) avec l’appui des partenaires techniques et financiers dont le Pnud et l’Onusida, le présent atelier permettra de finaliser la réforme de la législation en vigueur afin de l’adapter aux nouvelles recommandations…

Démarrée depuis 2013, l’initiative de relecture de la loi sur le Vih/Sida en République du Bénin s’inscrit dans la dynamique de doter le Bénin d’un cadre législatif qui intègre les nouvelles orientations en matière de riposte contre la maladie du Vih/Sida. Dans son intervention, la Chargée de programme Genre, droits humains et Vih/Sida du Programme des Nations unies pour le développement au Bénin (Pnud), Joséphine Kanakin a fait savoir qu’après plusieurs décennies de lutte contre le Vih, le défi de l’élimination de la propagation du virus et la protection des victimes demeure une préoccupation. Et les nouvelles orientations en matière de riposte contre le mal exigent une réévaluation et la réforme des législations locales afin de les rendre compatible au contexte de la pandémie. A l’en croire, tout pays concerné devra donc rendre sa loi inclusive et explicite. Ce qui justifie d’ailleurs, la présente initiative de relecture de la loi portant prévention, prise en charge et contrôle du Vih/Sida en République du Bénin. Une initiative qui bénéficie de l’appui technique et financier du Pnud. Elle s’est, par ailleurs, réjouie de l’implication sans réserve des experts du domaine de la santé et justice dans le processus d’amélioration du document. Elle s’est surtout dit convaincue qu’au regard des compétences mobilisées, nul doute que des recommandations pertinentes ne soient issues de l’assise. Ceci, en vue de la finalisation du document. Quant à la Directrice Pays de l’Onusida, Margarette Mona, elle a également évoqué la nécessité de doter le Bénin d’un environnement légal favorable à la riposte contre le Vih notamment en prenant des dispositions pratiques contre la stigmatisation, la discrimination et autres pratiques affectant les victimes. La législation en vigueur au Bénin datant de plus de 15 ans, sa mise à jour s’impose afin qu’elle soit en phase avec les réalités actuelles, précise-t-elle. Procédant à l’ouverture des travaux, la Coordonnatrice nationale du Psls, Flore Armande Gangbo a déclaré que malgré les progrès réalisés ces dernières années, la lutte contre le Vih/Sida demeure un problème de santé publique. Un environnement favorable passe par l’adéquation des textes avec le contexte, poursuit-elle pour justifier la nécessité d’ajuster la législation en vigueur au Bénin. Selon elle, il est question de prendre en compte les nouvelles réformes et accorder la place qu’il faut aux personnes clé. Après avoir évoqué les actions menées à cet effet jusqu’ici, elle s’est dit rassurée que le bout du tunnel est proche. Dans sa présentation, le consultant, Dr Karel Dogue a estimé que malgré la baisse des cas de 28% entre 2010 et 2018 et de 41% chez les enfants (Onusida 2020), le Vih/Sida demeure l’une des causes majeures de décès en Afrique subsaharienne. De la reformulation du titre de la loi avec un accent particulier mis sur l’élimination aux dix titres du document, les différentes dispositions de la loi ont été réexaminées. Lueur d’espoir dans la lutte contre le Vih/Sida au Bénin.


La prévalence du VIH au niveau national est de 1,2 %. Les statistiques désagrégées par sexe sont de 1.3 % chez la femme contre 0,8 % chez l’homme. Des chiffres encore plus élevés quand on prend en compte d’autres critères liés à l’âge ou aux catégories sociales vulnérables dans la désagrégation.

D’après les données du spectrum produites en 2019 par exemple, 11% et 31% des nouvelles infections à VIH au Bénin sont enregistrées respectivement chez les adolescents de 10 à 19 ans (garçons et filles) et chez les jeunes de 15 à 24 ans (garçons et filles). Mieux, le pourcentage des adolescentes (filles) et des jeunes filles est respectivement de 73% et 63% dans les tranches d’âges de 10 à 19 ans et de 15 à 24 ans.
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