L’exécution correcte et convenable par l’État du budget, exercice 2021 a permis une augmentation de 21 % des recettes budgétaires au premier trimestre de cette année. C’est ce que révèle le rapport d’exécution au 31 mars 2021 du budget de l’Etat, gestion 2021. Ce rapport montre que sur une prévision annuelle de 1349, 914 milliards F Cfa, les recettes budgétaires brutes s’établissent à fin mars 2021 à 324,553 milliards F Cfa contre 268,160 milliards à la même période en 2020. Elles connaissent ainsi une augmentation de 56,393 milliards F Cfa, soit une progression de 21 %. Cette nette augmentation obtenue est due à la reprise depuis 2016 de l’amélioration continue du recouvrement des produits de recettes budgétaires après le repli de 0,5 % noté au premier trimestre 2020 en raison de la fermeture des frontières nigérianes et de la pandémie de Covid-19. En effet, il ressort de la gestion de ce budget, un montant de 302,621 milliards F Cfa des produits de recettes recouvrés par les services des Impôts, de la Douane et du Trésor. Soit une hausse de 19,9 % par rapport à la même période en 2020 où ils s’affichaient à 252,454 milliards F Cfa. Cette performance est surtout rehaussée par les efforts de la Direction générale des Impôts (Dgi) qui a recouvré au total 175,324 milliards F Cfa à fin mars 2021, grâce à la bonne tenue des impôts sur les biens et services, les revenus salariaux et la propriété. Pour la direction générale des douanes et droits indirects, les recettes brutes recouvrées au cours des trois premiers mois de l’année sont chiffrées à 98,840 milliards F Cfa avec les droits de douanes, la taxe sur la valeur ajoutée, la redevance statistique, la redevance d’aménagement urbain, la contribution à la recherche agricole, la redevance forestière, la redevance informatique, etc. Du côté de la direction générale du trésor et de la comptabilité publique, 28,456 milliards F Cfa de recettes non fiscales ont été recouvrées au 31 mars 2021 sur une prévision annuelle de 138,100 milliards F Cfa. À fin mars, les produits des recettes de l’Agence nationale du domaine et du foncier (Andf) affichent un montant de 759,9 millions F Cfa sur une prévision annuelle de 5 milliards F Cfa. S’agissant des recettes du Fonds national des retraites du Bénin (Fnrb), 11,443 milliards F Cfa sont issus à fin mars des cotisations sur salaires et des validations de services. Les autres recettes budgétaires sont estimées à 9,729 milliards F Cfa et sont constituées des dons au titre des appuis budgétaires et des fonds de concours et recettes assimilées. Pour les dépenses budgétaires, 489,807 milliards F Cfa crédits ont été consommés à fin mars 2021, soit une hausse de 63,693 milliards F Cfa à la même période en 2020 selon le rapport d’exécution de la loi de finances 2021. Les dépenses budgétaires ont atteint sur la base des titres ordonnancés le montant de 421,438 milliards F Cfa soit 23,7 % des prévisions annuelles établies à 1780,229 milliards F Cfa. À cette période, il ressort globalement des dépenses ordinaires engagées et ordonnancées 287,117 milliards F Cfa et 248,121 milliards F Cfa. Il s’agit des dépenses de personnel, des charges financières de la dette, des dépenses d’acquisition de biens et services et des dépenses de transfert courant. Alors que les dépenses en capital sont exécutées à fin mars 2021 à hauteur de 176,393 milliards F Cfa et 148,118 milliards F Cfa, respectivement en engagement et en ordonnancement. Concernant les opérations militaires à l’extérieur, le partenariat mondial pour l’éducation, la modernisation des régies financières, la prévention et la gestion des catastrophes, 3,034 milliards F Cfa des crédits de paiement sont consommés au titre des comptes d’affectation spéciale. A fin mars 2021, le solde d’exécution budgétaire est déficitaire et s’établit à 96,885 milliards F Cfa. Il faut rappeler que la loi n° 2020-33 du 24 décembre 2020 portant loi de finances pour la gestion 2021 est équilibrée en ressources et en charges à la somme de 2452,192 milliards de F Cfa contre 2167,099 milliards F Cfa. Elle est constituée du budget de l’Etat et des opérations d’emprunts et de remboursements de la dette publique.