A l’Agence nationale des Transports Terrestres, un audit commandité par le gouvernement révèle de graves irrégularités. Au conseil des ministres d’hier, mercredi 7 juillet 2021, le compte rendu fait état d’un gap financier de 13,6 milliards FCFA. En autres irrégularités relevées, des décaissements relatifs à des marchés irrégulièrement passés (1,3 milliard FCFA), des paiements pour des actes anormaux de gestion (191 millions FCFA), 12,1 milliards FCFA au titre de présomptions de fraude dans le cadre de la gestion des opérations d’immatriculation… A cet effet, le rapport dénombre 2646 véhicules qui seraient immatriculés sans être préalablement dédouanés. Ce qui représente un préjudice financier estimé à 7,9 milliards FCFA. Depuis mardi, des arrestations ont commencé. Une dizaine de cadres de l’ANaTT sont déjà interpellés. Déjà limogé en janvier dernier, le Conseil des ministres a relevé de ses fonctions de conseiller technique du ministre des infrastructures et des transports l’ex directeur de l’ANaTT Thomas Agbéva. Mais le dossier risque de connaître plusieurs rebondissements, au fur à mesure de son évolution, le Conseil des ministres ayant saisi la justice pour poursuivre les propriétaires des 2646 véhicules qui seraient immatriculés sans un préalable dédouanement. C’est dire qu’on assistera les jours à venir à des interpellations et à des révélations. Affaire à suivre.