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Transparence budgétaire: Ce que les Etats-Unis reprochent au Bénin

Publié le vendredi 9 juillet 2021  |  L`événement Précis
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Les drapeaux du Bénin et des USA
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Le budget du Bénin ne respecte pas les normes de transparence minimales admises par les Etats-Unis, notamment en ce qui concerne la fiscalité. Le rapport 2021 sur la transparence fiscale publié le 25 juin dernier souligne que notre pays fait partie de ceux dont les données budgétaires ne sont pas fiables. Selon le rapport, le Bénin a fait des progrès significatifs en mettant à la disposition du public des informations sur la dette des entreprises d’État garantie par le gouvernement. Il note néanmoins que les documents budgétaires n’ont pas détaillé les allocations et les revenus de ces entreprises. De plus, le rapport budgétaire de fin d’année n’a pas été publié dans les 12 mois suivant la fin de l’exercice. Il salue le fait que le gouvernement ait rendu publics les documents budgétaires, y compris en ligne. « L’institution supérieure de contrôle a audité l’intégralité du budget exécuté et a rendu les résultats disponibles en ligne », ajoute le rapport qui recommande fortement de publier des rapports de fin d’année en temps opportun et d’établir une institution supérieure de contrôle qui respecte les normes internationales d’indépendance. De plus, ce rapport conduit par le secrétaire d’Etat américain propose au Bénin de fournir une comptabilité complète des transferts à destination et en provenance de toutes les entreprises publiques. Le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, a exhorté les Etats à adopter la transparence fiscale, « car c’est une voie vers la durabilité économique, un outil de responsabilité essentiel et le pilier d’une société prospère ».

Le Togo, le Burkina et la Côte-d’Ivoire
Selon le rapport, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Burkina Faso sont les seuls pays de l’UEMOA respectant les exigences minimales en matière de transparence budgétaire. Au total, 16 pays africains sont compris dans ce groupe dont sept de la CEDEAO. En plus des pays déjà cités, on retrouve l’Afrique du Sud, le Botswana, le Cap-Vert, la Gambie, le Ghana, le Kenya, Maurice, le Maroc, la Namibie, le Nigeria, les Seychelles, la Tunisie et l’Ouganda.
En dehors de cette catégorie, deux autres ont été établies par Washington DC, à savoir : le groupe des pays qui ont fait des progrès significatifs et celui de ceux qui n’ont pas réalisé de progrès considérables en matière de transparence fiscale. 12 pays africains, dont deux de l’UEMOA (Bénin, Guinée) font partie du deuxième groupe et 25 pays font partie du troisième groupe. Selon le département d’Etat des Etats-Unis, « la constatation qu’un gouvernement « ne satisfait pas aux exigences minimales de transparence fiscale » ne signifie pas nécessairement qu’il existe une corruption importante au sein du gouvernement ». Et d’ajouter : « de même, le fait de constater qu’un gouvernement « satisfait aux exigences minimales en matière de transparence fiscale » ne reflète pas nécessairement un faible niveau de corruption ».

Olivier ALLOCHEME
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